Les partis politiques s’inquiètent du vote extraterritorial et l’ont fait savoir au cours d’une rencontre tenue mardi au conseil de l’île de Ngazidja, déplorant par ailleurs le mode de fonctionnement de la commission nationale électorale (CENI).
A quelque mois des élections présidentielles et des gouverneurs des îles autonomes, les partis politiques ont dit leurs inquiétudes au sujet du vote de la diaspora. « Nous ne sommes pas contre l’implication effective de la diaspora dans le processus de désignation des gouvernant des îles. Nous ne voulons pas qu’on l’utilise pour organiser une mascarade d’élection », a déclaré Said Ahmed Said Toihir, membre du parti APSI.
Mohamed Chatur (CRC) fait savoir, lui, qu’aucun « parti politique n’est contre le vote de la diaspora mais c’est le temps qui est contre », arguant que le gouvernement n’est pas encore prêt pour faire voter la diaspora.
D’après M. Said Toihir, un mémorandum a été envoyé à la communauté internationale et aux instances concernées par les élections « pour dire notre disponibilité à participer à ces élections que nous voulons propres ».
Il déplore par ailleurs le mode de fonctionnement de la commission électorale : « la CENI s’est constituée en îlot et opère en vase clos. Oubliant les partis politiques et le cadre de concertation ».
Il dit vouloir prendre à témoin les Comoriens que la CENI se serait érigée en « Etat dans un Etat », se demandant comment veut-on organiser des élections sans partis politiques, espérant que la CENI saura se ressaisir pour impliquer les instances concernées par le processus électoral.
Maoulida Mbaé / LGDC
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