La volonté de faire participer la diaspora à l’élection présidentielle est cristallisée dans une Loi votée en 2005 et revisitée en 2010 puis confirmée par le ministre de l’intérieur porte parole du Gouvernement. Donc de ce côté les choses sont claires d’autant plus que beaucoup de responsables politiques d’envergure nationale en ont fait un cheval de bataille.
Mais les élections c’est surtout des opérations qui se déroulent en amont bien avant le jour du scrutin et sur cet aspect le Gouvernement est tenu d’accélérer le processus si le pays veut être au rendez vous comme il l’a promis..
D’abord le toilettage des textes. Le projet de révision de la loi présenté par le gouvernement en fin de cession a été ajourné et pourrait constituer l’objet d’une cession extraordinaire car les coquilles sont monnaie courante dans les dispositions existantes.
Outre les difficultés de cohérence qui ne sont pas infranchissables, le pays et la diaspora attendent toujours l’arrêté conjoint des Ministres en charge des élections et celui des Relations extérieures prévu par la Loi et fixant les conditions demandées à tout comorien installé à l’extérieur désirant s’inscrire.sur les liste électorale.
Quant à la commission des opérations, de décompte et de dépouillement auprès de l’Ambassade ou du Consulat prévue encore par la Loi, elle devra être désignée par la CENI en présence des représentants des candidats. L’autre aspect à relever est la désignation des lieux de vote étant entendu que le texte en vigueur parle d’Ambassade et de Consulats mais pas de bureaux décentralisés; le projet de modification devrait aussi aller dans ce sens pour rendre les choses plus opérationnelles.
C’est dire si le Ministère en charge des élections et la CENI ont du pain sur la planche.
Djounaid Djoubeir
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