Les leaders politiques ont, comme prévu, investi les rues de la capitale pour dénoncer la mascarde électorale suite au double scrutin tenu il y a une semaine.
L’atmosphère est tendue ce samedi matin à Moroni. Les forces de l’ordre se sont déployées dans la capitale.
Dès 9H 20 du matin, Tocha Djohar, un allié du candidat Fahmi Said Ibrahim, a élu domicile à la place de l’indépendance avec une dizaine d’autres manifestants, dans le calme. Tous ont été aussitôt embarqués par les forces de l’ordre.
Selon le commandant de la gendarmerie, le lieutenant colonel Abdillah Yahya (alias Chigou), le document émanent de la mairie de Moroni autorisant le rassemblement ‘‘pacifique’’ est nul et non avenu car la préfecture l’a rejeté.
A 10h, les candidats et partisans ont quitté le domicile de Said Ali Kemal, candidat à la présidentielle, et se sont dirigés vers place de l’indépendance, lieu censé accueillir la manifestation.
Les militaires, armes braquées, ont tenté de les en empêcher, en vain.
Le candidat Ibrahim Hissani, impassible, a déclaré qu il n’y aura pas de second tour « sans un nouveau décompte des voix ». D’autres déclarations ont suivi, toutes allant dans le même sens.
Toufeyli Maecha / LGDC
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