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Les prix ont grimpé en ce mois de ramadan

Dans le souci de faciliter la vie de la population en ce mois sacré, le ministre de l’économie Houmed Msaïdié a signé le 14 avril dernier, un arrêté portant encadrement des prix de certains produits importés de première nécessité comme les produits carnés (Viandes, ailes et cuisses de poulet). De passage au petit marché de Moroni ce jeudi 15 avril pour vérification, La Gazette des Comores constate que certains prix fixés par l’arrêté ne sont plus respectés. Et la population s’indigne beaucoup plus sur les prix des produits locaux comme les bananes vertes, les taros et le manioc.

Comme à l’accoutumée, c’est en période de ramadan que l’on remarque une flambée des prix à la consommation dans les marchés, les magasins et autres boutiques. En vue de lutter contre ce phénomène d’inflation, le ministre de l’économie Houmed Msaïdié a signé le 14 avril dernier, un arrêté N°21-015 MEIEIETAPPG/CAB portant encadrement des prix de certains produits importés de première nécessité. Pour les produits carnés, le ministère de l’économie a fixé le kilo de viande fraiche de 2250 fc contre 2750 fc. Pour la viande congelée, les cartons varient selon la qualité, entre 17 500 fc à 21 000 fc. En prix détaillé, les viandes congelées sont classées en trois catégories, la première qualité le kilo varie de 1900 fc à 2000 fc, la deuxième qualité entre 2200 fc à 2300 fc et pour la dernière, entre 2350 fc à 2500 fc. En ce qui concerne les cartons d’ailes de poulet, les prix varient également de 8000 fc à 10000 fc. Ainsi le prix de kilo de ce produit excessivement consommé par la population va de 850 fc à 1100 fc. Ce prix est valable pour les pilons. Cet arrêté ministériel fixe aussi 9500 fc comme dernier prix pour le carton de cuisse et 1000 fc pour le kilo.

Dans le but de vérifier si les commerçants prennent en considération l’arrêté du ministre, on apprend que beaucoup de prix ne sont plus respectés. Le kilo d’oignons se vend à 1250 fc le kilo alors que le ministère l’a fixé à 750 fc. L’ail se vend à 1500 fc le kilo au lieu de 1250 fc prix fixé par le gouvernement. Au petit marché de la capitale, il n’y avait aucune trace d’un agent du ministère ni de la gendarmerie, ni de la police pour veiller au respect des prix encadrés par le ministère. « Nul ne peut rester tranquillement dans son bureau climatisé et fixer comme bon lui semble des prix à mon propre business. Les autorités peuvent intervenir peut-être sur les produits dont l’accès dépend de la douane. Mais elles ne peuvent m’imposer des prix à moins qu’elles m’accompagnent en mer », clarifie un vendeur de poisson.

En ce début de ramadan, le thon rouge se vend différemment ; le kilo varie entre 2000 fc et 2500 fc. Le seul prix invariable et celui des petits poissons sri Lanka 1250 fc le kilo. Pour les légumes, c’est devenu un luxe pour les comoriens. Le kilo de tomate est vendu 2000 fc, la carotte si on en trouve à 1500 fc. Le poivron s’achète à 5000 fc. « On a l’impression qu’en ce mois de ramadan tous les prix ont grimpé. A ce rythme, nous allons passer un ramadan difficile », se plaint Maman Azad, une dame rencontrée au petit marché de Moroni avec son panier, avant d’ajouter « on nous dit souvent, soit tu achètes soit tu laisses ».

Kamal Gamal / LGDC

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