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Les réserves considérables en gaz se confirment entre Mozambique et les Comores

Mozambique et les ComoresLa découverte, dans la zone séparant le Mozambique des Comores, des réserves de pétrole et de gaz affole les milieux des grandes sociétés. Selon Reuters, les compagnies indiennes Oil and Natural Gas Corp et Oil India Ltd s’apprêtent à soumettre une offre commune pour une prise de participation de 20% dans un gisement de gaz au Mozambique. Anadarko Petroleum Corp et le milliardaire indien Venugopal Dhoot emboitent le pas et décident de mettre sur le marché, au plus offrant, 20% de la fameuse licence de gaz de Rovuma, espérant encaisser jusqu’à 4,5 milliards de dollars, selon l’agence Ecofin.

Le nouveau secrétaire d’Etat américain, M. Kerry, s’exprimant, devant une audience d’étudiants à l’université de Virginie, pour “une politique étrangère forte“ et notamment pour une diplomatie économique très active en direction de l’Afrique, déclare que les “quatre des cinq plus grandes découvertes en pétrole et en gaz naturel ont eu lieu au large des côtes du Mozambique rien que l’an dernier“.

Insistant sur son intérêt pour l’Afrique, il confirme que “sept des dix pays au taux de croissance le plus rapide se trouvent sur le continent africain. Et la Chine, qui a compris ça, investit déjà plus que nous, là-bas”, indexant le retard pris par son pays. L’information révélée par le nouveau secrétaire d’Etat américain rejoint les révélations annoncées par l’ex-présent de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, selon lesquelles les études sismiques menées en 2011 par Gtw Technologies, indiquent que les réserves d’hydrocarbures seraient “probablement supérieures“ à celles du Qatar, assurant que les compagnies Shell et BP se sont déjà portées candidates.

Ahmed Abdallah Sambi n’a pas manqué de lancer une pique contre la compagnie française Total qui lui avait signifié en 2006, par une note, que la zone n’a aucun potentiel pétrolier. Total a annoncé en Afrique des investissements nets de l’ordre de 16,3 milliards d’euros pour 2013, dont 2 milliards seront consacrés à l’exploration, via une soixantaine de forages parmi lesquels la Côte d’Ivoire, le Kenya et le Gabon, indique l’agence Ecofin.

Le Pdg de la compagnie français, Christophe de Margerie s’engage à “faire tout pour éviter que les prix ne s’enflamment, et la meilleure manière (…) c’est très clairement d’investir plus”. L’objectif de croissance de production est fixé à 3% par an jusqu’à parvenir à 3 millions de barils jour à l’horizon 2017. Sur l’ensemble de 2012, le groupe a enregistré un résultat net de 12,4 milliards d’euros, en hausse de 8%.

Dans la zone du canal de Mozambique près de 700 millions de tonnes de brut, 30% de la production mondiale, transitent chaque année entre les Seychelles, Madagascar et les Comores. On estime à pas moins de “5000 navires qui longent ainsi le canal du Mozambique et passent entre les îles des Comores et l’atoll seychellois d’Aldabra, inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité”.

Après les récentes découvertes de gigantesques gisements d’hydrocarbures, effectuées ces dernières années au large des côtes du Mozambique et de la Tanzanie, la vigilance est de mise pour protéger le milieu marin et éviter à la région les effets dévastateurs des marées noires. Un rail de navigation a donc été mis en place, sur financements de la Banque mondiale et de l’Union européenne, une sorte d’autoroute maritime qui relie le Kenya, la Tanzanie, le Mozambique, l’Afrique du Sud aux états insulaires concernés, qui représente un coût financier de 19 millions d’euros.

Le centre d’observation maritime de Cape Town est chargé de la surveillance de la zone et chaque pays se voit doté de tous les équipements nécessaires en cas d’accident. Les Comores commencent à recevoir, de son côté, des propositions assez sérieuses de compagnies de renommée internationale, travaillant pour s’en débarrasser des contacts mal ficelés avec des sociétés peu fiables.

Ahmed Ali Amir  / Alwatwan

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