Les soignants de Samba lancent un cri d’alarme à l’endroit du gouvernement. Ces derniers demandent au gouvernement d’améliorer les conditions de travail mais aussi garantir leur sécurité sanitaire.
Placé au front en cette deuxième vague de Coronavirus depuis le mois de janvier dernier, le personnel soignant du centre de prise en charge de Samba Kouni lance un cri d’alarme au gouvernement. Ces médecins et infirmiers travaillent dans des conditions inimaginables malgré leur dévouement à aider le pays à combattre la Covid-19. Aujourd’hui, ils ne demandent que le minimum pour bien travailler : un logement comme ce fut le cas lors de la première vague pour éviter le risque de contaminer leurs proches, une gratification de leurs salaires et des indemnités. « Certes il ya une baisse de motivation mais nous ne pouvons pas laisser mourir nos parents », souligne un des paramédicaux de Samba.
Après requête auprès des responsables compétents, on leur a juste promis une hausse de salaire. Et après deux mois d’attente, ces agents se trouvent dans l’obligation de demander de l’aide aux âmes charitables. « Ne nous pouvons plus prendre le luxe de rentrer chaque jour chez nous au risque de contaminer nos proches, c’est risqué. Certains de nos collègues sont obligés de dormir dans les couloirs d’El-Marouf. Nous voulons de l’aide pour pouvoir travailler dans les normes », lance-t-il.
Même les produits consommables ne sont pas suffisants pour travailler en toute sécurité. « Nous manquons de bottes et aujourd’hui on fait avec les moyens de bord. Pourtant nous devons travailler durant toute la journée », précise-t-il. Ce que ne dément pas un agent de la santé. « Nous avons signalé le problème au ministère de la santé que les produits consommables sont insuffisants. On nous a assuré que le problème sera réglé plus rapidement », dit-il. Ces agents ont demandé de l’aide au syndicat des paramédicaux qui s’active pour la leur apporter. Rappelons que depuis le début de cette pandémie, ces mêmes contractuels faisaient partie des oubliés de la prime décrétée par le président de la République.
Andjouza Abouheir / LGDC
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