Il est trop tôt pour le confirmer. En tout cas, on ne peut pas le faire à la seule lecture du document qu’ils ont publié ce jour mettant clairement en garde le chef de l’Etat contre toute révision concernant les deux piliers fondamentaux du Nouvel Ensemble comorien mis en place depuis 2001 à savoir la présidence Tournante et l’Autonomie des îles.
Néanmoins, ce que l’on constate c’est un glissement du positionnement des deux gouverneurs de Mwali et Ngazidja qui semblent donner rétrospectivement raison à leur collègue de Ndzouani, qui a été le premier du trio à avoir sonné l’alerte, dès le lendemain du « ralliement d’Azali » aux Assises initiées par le Mouvement du 11 août.
Incompris, vilipendés par les pro-Assises, voici donc le gouverneur de Ndzouani, son parti, tous les mouvements politiques, associatifs et les nombreux Comoriens qui ont pris leurs distances dès les premiers signaux d’alarmes, réconfortés dans leur position. Ceux qui ont acceptés de prendre part au « débat » malgré tout, commencent à sentir la chose leur filer entre les doigts.
Le piège se referme peu à peu sur eux. Les deux communiqués publiés ce jour nous éclaire sur l’état d’esprit de ceux qui ont tout de même voulu juger sur carte les vraies intentions de l’Imam de Beit-Salam. Ils donnent l’impression qu’ils sont tombés dans un guet apens. Saisissons cette occasion pour rappeler au colonel Azali que même avec toute la bonne volonté du monde, on peut arriver à des résultats contraires à ce que l’on avait prévu.
Faissoili Abdou
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