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 »L’Etat » selon la toute puissante première dame des Comores

ikililou » Elisez Ikiliou, vous en aurez deux à Beit-Salam ! ». Cette phrase sortait souvent de la bouche de celles et ceux qui connaissent le couple présidentiel, mais on a préféré la haine et la passion à la place de la raison. Du moins, l’opinion publique le perçoit ainsi, et Mma Halouoi croit en son fond intérieur assurer une coprésidence.

Du fond de sa forteresse de Beit-Salam, Aziza Ikililou, pense avoir les coudées franches et une réelle influence sur l’Administration. Les récents décrets malheureux signés par son mari avant de s’envoler vers l’extérieur et qui se sont vus déchirer par Madame, sont l’illustration parfaite de cette main mise dans les affaires de l’Etat, dont le parti Shuma de Said Ali Kemal lui-même, président de la  » Convergence pour mai 2010 », lancée dans la course pour déloger Sambi au profit de la tournante Mohélienne tente de se faire peau neuve. Mais, Kemal a vite changé de veste, trahissant ses compagnons de route et se joindre aux fossoyeurs de l’unité nationale. Aujourd’hui, ne voyant rien venir, retourne la même veste. Avant tout comme dit l’adage,  » wo walusa na wa lariye ». C’est le prix à payer dans le jeu de la traitrise.

Pourquoi aujourd’hui, les comoriens ont-ils concentré les tirs sur la première dame du pays ? Cette question ne reste pas sans réponse, et soyons objectifs pour mesurer le danger qui guette notre pays, dans les circonstances actuelles, et surtout si le président de la république se comporte en moralisateur alors que le feu brûle à partir de son propre foyer. Le premier à tirer la sonnette d’alarme fut le vice-président Fouad Mohadji, mais encore une fois, lui aussi n’est-il pas le soutien indéfectible de Sambi dans leur démarche de priver Mohéli le bonheur de diriger ce pays pour la première fois ? Notre cher  » Docteur en philosophie » souffre du fait que dans sa tête, c’est lui qui devrait être désigné pour diriger le pays et non un Docteur en pharmacie.

La réponse est simple. Notre première dame refuse d’emprunter discrètement les pas de celles qui l’ont précédée à Beit-Salam. Elle n’a nullement aucune envie de jouer les épouses tranquilles comme l’ont fait avec talent bien d’autres l’image rassurante d’une première dame effacée mais toujours disponible pour aider le président à assumer la lourde charge qui est la sienne.

Compte tenu du grand malaise qui gagne le cœur du comorien face à un président qui accélère son action dans la contradiction, on peut se permettre de dire que, Madame Aziza Ikililou, somnole et ne voit pas l’orage arriver. Intimement convaincue de son bon droit, de son devoir même de femme, de l’impérieuse nécessité d’exister et de se faire entendre et s’effrayer un chemin politique après la fin de leur mandat commun, dans un milieu où visiblement les comoriens sont extrêmement conscients de leur utilisation par le couple présidentiel, Aziza Ikililou est devenue, et il faut le dire sans cacher, président en même temps qu’Ikililou. Elle profite de l’inexpérience de l’équipe qu’elle a imposée aux côtés de son mari, de ses erreurs, de la naïveté des visiteurs de soir qui endorment leurs états major sur de changements dans l’air, pour prendre le dessus et imposer ses rêves.

Une seule question s’invite aujourd’hui dans le débat public :  » Aziza serait-elle capable de tirer un trait sur ses propres ambitions afin d’assurer le succès de son époux disqualifié par le peuple ? Ses proches affirment que non. Des visiteurs de soir du palais de Beit-Salam qui préfèrent garder l’anonymat pour ne pas se voir refuser l’accès au palais, attestent aujourd’hui même assister à une scène rocambolesque à l’intérieur du palais et nous livrent ce qui suit.  » Ayant  » bouclé » la liste de ses nouveaux membres de gouvernement et rédiger un décret mettant fin aux fonctions du gouvernement actuel, le Dr Ikililou Dhoinine a vite heurté la résistance de son épouse qui n’a pas vu sur cette liste quelques uns de sa garde rapprochée. Piquée par une colère qui en dit long, la première dame a déchiré la liste et son charmant époux n’a pas résisté à cette énième injure et a laissé sa main partir pour une gifle qui rentre dans les tristes anales de la vie de notre république.

La République est atteinte, la fonction présidentielle perd son aura, les discours du palais ne sont pas cohérents, et c’est tout un peuple qui paie. A chacune et à chacun sa recette pour sauver le peu qui nous reste.

Fatima Hamada

Militante pour la sauvegarde de la démocratie

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1 commentaire sur  »L’Etat » selon la toute puissante première dame des Comores

  1. ~~~~~ Bonjour,
    ~~ C’est totalement triste et ridicule de la part de Mme Aziza Je déplore beaucoup quant au comportement regrettable et lamentable de la Première Dame bien qu’apparemment elle est habituée à des tels comportements mais bon sang Pas aux yeux et en présence de toute la République. Merci
    ~~~~~~~~~~~~~~ÃLI NOUHOU ABOUBACAR

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