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L’étau de la dictature d’Azali se réserve autour de Sambi

-S’en convaincre qu’Anjouan est un sol étranger où Sambi ne peut pas se rendre car il est frappé d’une interdiction de sortie du territoire national.
– Fermer les yeux devant le zèle d’un préfet qui s’arroge le droit du législateur en créant un délit à la sécurité religieuse.
-Qu’il soit permis à un bourreau de kiki, ministre de la potence de décider d’une mise en résidence surveiller a la place du procureur.
-Que tout ceci est la suite à donner à une enquête parlementaire dont les résultats sont mis en cause par 3 des 5 députés qui l’ont diligentée.
Effectivement, Sambi doit répondre de ses actes devant la justice mais visiblement la confiance à la nôtre est érodée puisqu’il n’ y a pas d’excuses pour qu’ainsi après le législatif, le pouvoir judiciaire tombe à son tour aux mains du pouvoir en se positionnant en faveur de l’exécutif.

J’en suis bien convaincu, Sambi est bien à placer au centre de cette enquête pour crime économique mais encore l’on doit se résoudre que ce n’est pas au président de l’assemblé nationale de voler au secours du gouvernement en extirpant les pages dans lesquelles mention est faite des 304 passeports vendus par le gouvernement d’Azali. Et puisqu’on ne trouve pas un ministre de l’Intérieur ou un responsable du cabinet d’Ikililou, contrairement à tout l’entourage de Sambi, doit-on comprendre que Msadié et Bolero sont des enfants de cœur ? Étonnement de dire qu’un ivrogne dans la cave signe simplement les décharges pour la consommation du chef.

Vint ensuite l’arrivée en fanfare de Sambi le 12 mai qui n’a pas produit grand-chose à ceux qui ont espéré en faire une pierre deux coups : Se débarrasser de la dictature d’Azali mais aussi jeter des bases nouvelles pour une refondation totale de la république. Au lieu de sonner l’heure du changement ,Sambi s’est muré dans le silence total et finalement finit par devenir le cobaye de la dictature d’Azali. En outre, Sambi a commis la grande erreur d’être la preuve tangible que désormais la dictature ne peut épargner personne.*

Sambi a donné de la chance à la dictature d’Azali d’aller très loin. On l’a expérimenté sur lui sans broncher et les résultats sont incroyables. Cette capitulation de Sambi fait perdre le pied à tout le monde et chose impressionnante dès le lendemain Msaidié s’est exécuté en apportant son soutien au oui du referendum pour échapper aux menaces du pouvoir qui n’accorde aucun répit à qui que ce soit qui s’y oppose.

Il est bien établi qu’à cause de la passivité de Sambi, maintenant Azali est en mesure de faire passer son oui au referendum par la force sans que personne s’y oppose. Désormais l’opposition se trouve face à la réalité : Sambi a laissé le pouvoir usé de toutes ses brutalités sur sa personne. Que dire et que fera-t-on des autres ? Cela ne fait guère de doute s’apparente à un appel à un sauve qui peut.

Si sambi se trouve aujourd’hui au cœur de l’action et persécuté par kiki le sadique, c’est qu’il n’a pas fait ce qu’il fallait faire : la dictature il faut la fuir ou la combattre dans la rue pour en venir à bout. Pour combattre la dictature, il faut une devise. Sambi doit comprendre qu’il est temps de maitriser sa soif du pouvoir , changer de langage politique et donner une chance à un printemps comoriens. Il aurait pu nous épargner cette dictature s’il m’a bien écouté lorsque je l’avais suggéré de sonner la révolution à la place Badjanani et entrer dans l’histoire par la grande porte (voir ma lettre ouverte à monsieur Sambi du 16 Avril 2016).

En guise de conclusion, dans notre pays où dictature n’épargne aucun voix dissident, la menace la plus inquiétante ne vient pas du dictateur Azali mais des intellectuels qui demandent au citoyen de respecter la loi là où la justice est inexistante au lieu d’exiger l’instauration d’un état de droit. Et puisque mettre en marche cet état de droit c’est descendre dans la rue pour abattre la dictature, le peuple dans la rue derrière un leadeur charismatique est la seule arme idéale pour combattre cette dictature. Ainsi la question qu’on se pose, Sambi ne court t-il pas un grand risque de se faire prendre dans le guet-apens qu’on lui a tendu à travers la justice ?

Par Cap Patrie

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