Une épidémie de peste sévit à Madagascar depuis Août dernier. Propagée par les puces et transmises par les rats, la maladie a déjà tué 40 personnes dont deux dans la capitale Antananarivo.
L’OMS se mobilise et s’inquiète face à l’épidémie qui ne cesse de s’agrandir. Dans un communiqué publié le 21 novembre dernier, l’OMS indique avoir été interpellée par les autorités sanitaires malgaches qui demandent de l’aide face au développement important de la maladie. L’OMS a recensé 119 cas et 40 décès, au 16 novembre. L’épidémie a commencé le 31 août, date à laquelle le premier cas a été répertorié. Le patient atteint avait succombé à la maladie le 3 septembre dernier. Le dernier cas de peste remonte à 10 ans.
L’épidémie de peste est difficile à contenir car elle est diffusée par les puces qui semblent résister à l’insecticide deltamethrin utilisé pour les tuer, ce qui, pour l’OMS, rend la situation d’autant plus compliquée.Le ministère de la santé malgache a déclaré 138 cas et 47 décès, Lundi soir.
Chez l’homme, la peste se développe sous forme bubonique : une inflammation d’un ganglion appelé bubon a lieu au deuxième jour de l’infection, et s’accompagne de fièvre, de douleurs et de fatigue. Si elle est traitée à temps à l’aide d’antibiotiques, cette forme-ci se soigne rapidement. En revanche, si la bactérie atteint les poumons, elle provoque la forme dite pneumonique, et devient transmissible d’homme à homme via la toux. Cette pneumonie constitue une des maladies infectieuses les plus meurtrières, et peut être fatale en seulement 24 heures.
Selon l’OMS, le taux de mortalité dépend de la mise en route rapide du traitement mais peut vite être très élevé, du fait de la « recrudescence saisonnière » observée chaque année « entre octobre et mars ».
Pour autant, l’OMS « ne recommande aucune restriction aux voyages et au commerce » à Madagascar. L’Organisation a demandé la mise en place d’indicateurs de risque pour les zones urbaines comme Antananarivo.
Une force spéciale nationale a été constituée pour combattre la maladie avec l’aide de l’OMS et le soutien financier de la Banque Africaine de développement.
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