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L’on sait pourquoi Kiki s’en prend à ces officiers de police dont Nassuf Kaissane

Chef des renseignements, chef de la police judiciaire, directeur du commissariat central de Moroni…Tous ces officiers supérieurs de la police ont vu la colère de Kiki s’abattre sur eux. Ils sont tous suspendus de leurs fonctions. Et l’immédiateté de leurs remplacement en dit long sur la détermination du ministre de l’intérieur de faire régner sa loi.

C’est un vieux malaise qui règne au sein de la police qui est la cause de ces suspensions. Les officiers supérieurs, tous départements confondus, n’en reviennent pas que leurs prérogatives soient confisqués et concentrées aux mains d’une seule personne, en l’occurrence le ministre.

Mohamed Daoudou alias Kiki, puisqu’il s’agit bien de lui, confère à sa guise quelques pouvoirs uniquement aux seuls policiers qui lui sont serviles, et ce même si ces derniers ne figurent pas dans les rangs méritoires. Peu importe !

Pour commencer par les récents événements, tout est parti à l’aéroport de Hahaya où le beau frère du ministre, un certain Elamine, qui n’est autre que le chef de la police des frontières (PAF) s’est érigé en petit roi et fait la pluie et le beau temps. Sa cupidité vis-à-vis des passagers et ses agissements aussi, agacent les fonctionnaires de police.

Elamine n’écoute ni ne craint personne. Sa foi c’est l’agent, sa loi c’est Kiki. Et il le dit à ceux qui veulent l’entendre: « je suis intouchable ». Face à cette désinvolture, même le directeur de la sûreté, pourtant patron de la police, n’y peut rien. Il est inaudible. Il se fait envoyer balader par Elamine, le beau frère du ministre.

Après plusieurs tentatives vaines, les officiers de la police se sont décidé ces dernières semaine de se réunir dans leur ensemble pour trouver une solution définitive à la main mise et aux multiples déviations du ministre sur leur corporation.

Rien que pour avoir pris l’initiative, le directeur du commissariat central de Moroni Nassuf Kaissane* et trois autres de ses frères d’armes se sont attirés les foudres du ministre qui sent ses intérêts personnels menacés à partir du moment où son complice de beau-frère est dans le viseur des hommes en uniforme. Quant au directeur de la police qui lui est nommé par Décret, il n’a reçu qu’un simple avertissement de la part du ministre. Du moins pour le moment…

En février de cette année, Kiki s’est débarrassé des plus hauts gradés du fameux GIPN pour avoir refusé d’aller prendre Mamadou à son domicile sans autorisation de la justice. Le commandant, le chef des opérations et son numéro 2, ainsi qu’un autre officier furent suspendus de leurs fonctions pour ce refus appelé « faute grave » dans le jargon de Kiki.

*Nassuf Kaissane est le plus connu de toute la liste

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