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L’opération de nettoyage se poursuit, la reprise n’est pas pour demain

Marouf

Si l’hôpital El-Maarouf n’a pas encore rouvert ses portes, l’opération de nettoyage s’est poursuivie encore hier, lundi, avec la contribution de différents corps de l’armée nationale de développement (Fcd, gendarmerie, police nationale, garde-côtes, etc.) Une solution, du moins pour maintenant, concernant l’épineux problème des ordures a été trouvée. Pour ce qui est de l’électricité, il y a une petite lueur d’espoir. Pour l’heure, le problème des latrines n’aurait pas encore été évoqué. Quant à la date de reprise du travail, elle reste la grande inconnue de l’équation.

 

A l’hôpital El-Maarouf, on s’active depuis dimanche 8 mars en déblayant, nettoyant et en débroussaillant. Le commandant Zarouk explique : « C’est sur l’initiative du chef d’état-major que nous sommes venus accompagner le personnel pour le nettoyage ».

Sans idée précise de la situation avant de se trouver sur ce champ d’une toute autre bataille, il pensait « que c’était une question d’une demi-journée ». Mais la réalité étant différente, « nous sommes obligés de revenir un autre jour, probablement avant le dimanche prochain », a laissé entendre l’officier. En vérité, la tâche est rude. « Il y a des déchets hautement dangereux (seringues, bistouris usagés, couches ou encore des bouteilles pleines d’urine », a repris le commandant.

Quant à la montagne d’ordures à côté de la cuisine, les éléments de l’And ont reçu ordre de ne pas y toucher. « Ca, c’est la maladie-même », a dit le commandant Zarouk. « Il faut que les ordures soient traitées mais cela ne relève pas de notre compétence ».

Et l’officier d’alerter sur « les frigos hors d’usage, de vieilles gazinières, des lits tous attaqués par la rouille, source de maladie également », a alerté l’officier qui appelle tous les citoyens à participer à l’opération.

Leader du mouvement de contestation, l’infirmier major Mistoihi Bourhane a affirmé qu’une solution a été trouvée sur la question des ordures « infestées ». D’après lui, une fosse a déjà été creusée à Itsoundzou et, dès aujourd’hui, leur transfert va commencer.

« Cette opération sera faite par un expert qui procédera au traitement des déchets sur place, avec des engins et des produits prévus à cet effet ».

C’est une solution d’appoint. Et si l’on ne fait rien, les ordures hospitalières, hautement dangereuses, vont s’entasser à nouveau. Ce à quoi, rétorque l’infirmier, « nous sommes à la recherche d’une société privée qui assurera l’évacuation des ordures de façon quotidienne », avance-t-il.

Pour la reprise du travail, « nous exigeons des toilettes et le service dédié à la maternité actuelle est dans un sale état », a répondu M. Bourhane.

Ce qui nous laisse imaginer que la reprise n’est encore pas pour maintenant. Un nouveau bâtiment prévu pour servir de bloc opératoire va peut-être résoudre le problème de la maternité.

Le gouvernement aurait mandaté quelqu’un pour acheter deux groupes électrogènes « qui assureront l’autonomie d’El-Maarouf ; tant qu’il y aura de l’énergie, il y aura de l’eau », a rappelé Mistoihi Bourhane.

La question des toilettes, primordiale, n’a pas encore été abordée…

 

Faïza Soulé Youssouf

LGDC

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