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L’opposition se voit au pouvoir

Dans une « charte de transition » qui est pour l’instant tenu secrète mais que La Gazette a pu se procurer copie, l’opposition prépare déjà l’après-Azali. S’en tenant à la Constitution de 2001, elle détaille point par point comment elle compte gouverner le pays une fois que le régime actuel sera « déchu ».

 

Après six mois de mobilisation d’un mouvement en décrépitude pour cause de manque criant de stratégie mais surtout de résultats, l’opposition espère quand même pouvoir déchoir Azali et accéder au pouvoir. Les choses sont prises au sérieux à tel point qu’est élaborée une « charte de transition » censée être adoptée dans le congrès prevu à Lyon samedi 5 octobre. Le choix du lieu n’est pas anodin car Lyon est en quelque sorte le « no man’s land » du mouvement de la diaspora, basé essentiellement à Marseille et à Paris, les deux principales villes de l’hexagone.

 

Dans cette charte aux allures d’une Constitution de 32 articles, les signataires que sont les « représentants des partis politiques, des organisations de la société civile, de la diaspora » considèrent qu’il est urgent de « doter les Comores d’organes de transition, d’institutions fortes et d’une administration publique transparente et respectueuse des

Comoriens et des autres administrés ». Seulement, selon eux, cela n’est possible avant que le régime actuel ne soit écarté.

 

La charte prévoit, sans surprise, le rétablissement des institutions supprimées, à savoir la Cour constitutionnelle (les prérogatives de celle-ci sont transférées à la Cour suprême par décision du chef de l’État) ou encore la commission anti-corruption. Chose curieuse qui enfreint le sacro-saint principe de la Constitution de 2001 à laquelle la transition prétend s’en tenir et qui risque de jeter un pavé dans la marre, la Tournante d’Anjouan en 2021. Malgré les stridents appels sur ce point, la charte imagine une « transition » qui puisse durer au-delà de cette date. En effet son article 5 prévoit que la « transition » couvre la période « qui suit la chute d’Azali Assoumani et son gouvernement » pour une durée qui « ne peut excéder quatre ans ».

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