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L’opposition souhaite un (autre) dialogue inter Comoriens

Said Larifou annoncé souhaiter un autre dialogue inter-Comoriens pour « se réconcilier », et auquel il est persuadé que l’opposition dans son ensemble « prendra part »

L’avocat garde un brin de confiance à celui qui les a tous « manipulés » pour ainsi reprendre ses propres termes. Dans un débat télévisé sur la chaîne Africa 24 la nuit du vendredi à samedi entre opposants et soutiens du régime d’Azali, Said Larifou affiche un air optimiste quant au changement d’attitude d’Azali Assoumani.

« Je pense que pour une véritable réconciliation, il doit y avoir un dialogue national sous la houlette de la communauté internationale », avance celui qui a soutenu bec et ongles Azali Assoumani avant de claquer la porte à la suite d’un remaniement gouvernemental où il n’a pas vu son parti être tenu en compte. Une proposition bénie par le parti Juwa, pourtant première formations à payer le lourd tribut de la folie dictatoriale d’Assoumani Azali.

Le député Tocha Djohar actuellement à Paris a en effet engagé son parti, disposé selon lui à s’assoir, encore une fois, sur la même table avec le régime dans l’espérance d’aboutir à un climat d’apaisement. Rappelons tout simplement qu’après les assises de février, le chef de l’Etat Azali Assoumani est lui-même allé toquer la porte de l’Union Africaine pour conduire le dialogue inter-Comorien de septembre suivant.

Un événement qui devait être majeur mais qui hélas a fini en queue de poisson. Azali est connu dans ses stratégies. Il manipule l’opinion dans ses démarches peu orthodoxes pour qu’au final il essaie de tirer son épingle du jeu en jetant la faute aux autres. Tel est son célèbre modus operandi avant de se mettre à enfoncer le doigt dans le cul des opposants. Il a pratiqué le même procédé aux assises lesquelles, si l’initiative est de la société civile, ont été dépouillées de leur objectif principal.

Avant le référendum il a fait organiser le semblant de dialogue inter Comoriens dont nous connaissons tous le suite. Et ce n’est pas tout. Il a laissé l’opposition se saigner aux quatre vaines pendant les élections anticipées alors qu’il s’était déjà préparé à s’en emparer. Azali est conscient plus que quiconque qu’il est devenu la brebis galeuse du peuple. Ce n’est pas dans le climat actuel qu’il pourra tranquillement régner après son investiture de demain 26 mai. Il lui faut un autre semblant de réconciliation.

Ça, c’est bien Azali. Mais la question est: pourquoi c’est Said Larifou qui formule la demande alors qu’il sait qu’Azali n’a jamais été sincère mais ne fait que « manipuler » les gens ? Non seulement l’avocat connaît parfaitement l’homme pour avoir été le tout premier promoteur engagé de son « émergence », mais il le ressasse partout où il passe.

Doit-on s’attendre à cette déclaration d’Azali dans les jours qui viennent: « L’opposition a demandé que…, qu’ils sachent qu’il n’y a rien de mal à discuter entre comoriens. Je le ferai » ? Ainsi Said Larifou aura-t-il « rendu service » au pouvoir. À suivre…

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