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L’UNION DES COMORES RENFORCE L’IMPUNITÉ

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Le droit est l’ensemble des préceptes ou règles de conduite à l’observation desquels il est permis d’astreindre l’homme par une coercition extérieure ou physique.
L’objet du droit étant de régler la vie sociale, il en résulte que l’organisation de l’Etat et le règlement de ses rapports avec les individus rentrent essentiellement dans la sphère d’un système judiciaire bien encadré.
On dit que le sens moral d’une nation se modifie suivant le degré de sa civilisation. Et les principes légitimement susceptibles de devenir l’objet de cette coercition doivent résider dans la conscience de chaque autorité légalement établie. Mais qu’en est-il de la moralité des grands fonctionnaires et des hauts responsables étatiques ? On parle souvent de l’impunité qui règne en maître en Union des Comores, nous sommes tout-à-fait d’accord. On n’a qu’à visiter les prisons du pays, plus particulièrement celle de Moroni pour comprendre.

99% des personnes incarcérées ou condamnées sont des démunis. Comme quoi, seuls les éléments de la classe défavorisée commettent des infractions.
Le constat est fait : les riches ne vont pas en prison, même quand ils sont fautifs. Et pour cause, ils ont toujours quelqu’un en haut lieu ou de haut rang pour faire classer les dossiers et suspendre les poursuites.
Certains autorités et hauts cadres s’adonnent à cœur joie à ce commerce lucratif et profitable.
Comment un ministre de l’intérieur peut-il s’arroger le droit de censurer  un journal pour avoir dénoncer les maux d’un ministère,  ce même ministre a signé un arrêté de complaisance attribuant le monopole de l’alcool à Shemir Kamoula, moyennant des pots de vin. Quelle laideur !
Monsieur le ministre, en agissant ainsi, non seulement vous affaiblissez la justice mais vous vous faites également un homme sans vertu. Vous n’avez pas votre place dans ce pays et vous n’avez ni le niveau ni l’étoffe pour porter ce  titre. Vous êtes la honte de votre famille, de vos collègues et de la nation toute entière.
Alors que ceux-ci mènent tambour battant une politique anti-corruption et ne cachent pas leur dédain pour l’impunité. C’est de l’immoralité, messieurs !
Vous n’êtes pas payés pour encourager la délinquance et cautionner la criminalité mais plutôt pour les contrecarrer.
Et lorsque c’est le vice-président en charge du ministère des finances qui  cautionne les détournements et les malversations financières de ses subalternes,  alors là, nous disons : stop.
Il faut arrêter ça. Personne n’est au-dessus de la loi.
Que peut-on espérer de la réforme judiciaire, de la commission anti-corruption,  si les pouvoirs exécutifs et les autres cadres de l’Etat se comportent de cette façon ?
Nous en faisons appel au président de la république, au président de l’assemblée nationale et au président de la cour suprême qui est aussi l’enfant chouchou des différents gouvernements et qui fait partie de ceux qui piétinent la loi…
Les avocats, les citoyens, la diaspora et la communauté internationale doivent être informés des menées subversives de ces autorités racketteurs.
Nul doute qu’il y a de grandes personnalités au sein de ce gouvernement mais il faut admettre aussi qu’il y en a plein de médiocres, d’ignares et de corrompus qui n’ont leur place nulle part… même en enfer. La justice comorienne, en tant qu’institution, n’est peut-être pas indépendante mais, soyez-en assurés, il y a des Magistrats indépendants sur qui les plus faibles peuvent compter. Des Magistrats intègres et entiers, conscients de leur rôle de cordon ombilical entre les nantis et les démunis de notre société.
Nous voulons parler de ceux-là qui ne marchandent pas leur courage, leur honnêteté et leur devoir pour rendre justice à qui justice est due. Certes, ils ne sont pas nombreux mais ils sont là. Et nous les supportons de toute notre force.

Mohamed Abdoul-karim © Comores-infos

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