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L’Union des Comores veut assurer sa propre sécurité maritime

Malgré les accords de défense renouvellés récemment avec la France, les Comores sont en train de monter leur propre corps de gardes-côtes. Cette équipe devra sécuriser la zone, lutter contre la piraterie et l’immigration clandestine vers Mayotte. Des missions difficiles à remplir, au vu du manque de moyens pour l’instant disponibles.

C’est à bord de l’une des quatre vedettes de la toute nouvelle équipe des gardes-côtes, que le chef de cette unité nous accueille. Une section mise en place en 2010, et qui est toujours dans sa phase de création.

Mais malgré le manque de moyens, les garde-côtes opèrent toujours. Le colonel Hamza est le chef de cette unité : « Là, les moyens dont on dispose actuellement… On peut intervenir dans la surveillance de nos approches maritimes, jusque dans nos eaux territoriales, ça s’étend jusqu’à la zone économique exclusive. Là, on intervient rarement là-bas, parce que, on se prépare pour avoir des moyens appropriés pour intervenir ».

Cette nouvelle unité assure des missions de défense maritime, de lutte contre la piraterie ou contre les trafics illicites. Cette section, composée essentiellement de jeunes officiers formés en Libye, est aussi attendue pour mettre fin aux pertes humaines entre Anjouan et Mayotte.

« C’est une mission de service public. On doit assurer la sauvegarde en mer des vies humaines. Puisque vous savez très bien que dans le trajet maritime, ou le transport maritime entre Anjouan et Mayotte, il y a beaucoup d’accidents, des catastrophes maritimes qui se passent, donc on doit faire en sorte d’assurer une sécurité, pour sauvegarder ces vies humaines ».

Pour l’instant, l’unité s’atèle à construire son quartier général, financé par les fonds des Nations unies, pour la consolidation de la paix. Par RFI Article mise à jour le 22 octobre 2012

Accord de coopération de défense entre les Comores et la France.

La signature d’un accord de coopération de défense entre les Comores et la France, au lendemain du discours du président Sambi à l’ONU, a suscité un débat animé sur les places publiques et les chaumières que le ministre Fahmi s’est employé à faire taire lors d’une conférence de presse vendredi dernier.
Accord de coopération de défense entre les Comores et la France
Aussitôt après son retour de France, le ministre des relations extérieures et de la coopération, Fahmi Saïd Ibrahim est monté au front pour tenter de désamorcer la polémique née après la signature le 27 septembre dernier, à Paris, d’un accord rénové instituant « un partenariat de défense » entre la France et les Comores. En effet, beaucoup d’observateurs dénoncent cet accord de coopération intervenu au lendemain d’un « important » discours du président Sambi sur la question de Mayotte à la tribune des Nations Unies au cours duquel le chef de l’Etat comorien a vigoureusement accusé l’ancienne puissance coloniale de saper l’intégrité territoriale des Comores.
L’annonce de la signature de cet accord a carrément fait l’effet d’une douche froide au sein d’une partie importante de l’opinion faisant disparaître en un clin d’œil l’enthousiasme suscité après le discours du chef de l’Etat. En fait, au regard des critiques lancés ici et là, il apparaît que c’est plutôt le « timing » durant lequel sont intervenus ces deux évènements qui fait jaser et non le contenu ou la portée de cet accord dont, jusqu’ici, peu de gens ou presque, sont au courant des détails. Il est vrai qu’il y a des coïncidences qui tuent…
Pour les confères du quotidien gouvernemental Alwatwan, à travers cet accord, la France a voulu « prouver à la face du monde que le discours de New York, tenu par le président Sambi n’a aucune cohérence avec la réalité des relations qui lient les deux pays. Des relations qui seront désormais interprétées comme basées sur la compromission et le double langage ». Et d’assener : « La diplomatie a coupé l’herbe sous les pieds du président qui ne peut se décharger sur un domaine aussi sensible et relevant de sa compétence exclusive ».
Visiblement très contrarié par ce commentaire fait par nos confrères dans leur édition du mercredi 29 septembre, le ministre Fahmi a tenu à donner « plus de clarification » sur ce sujet lors d’une conférence de presse organisée, vendredi dernier, quelques heures après son retour au pays, dans la salle de conférence du ministère des relations extérieures. « J’ai signé un accord de coopération de défense et non un accord de défense », a-t-il nuancé soulignant au passage que « cet accord » préparé par l’ancien directeur de cabinet en charge de la défense, Mohamed Bacar Dossar, l’ancien ministre des relations extérieures, Ahmed Ben Saïd Jaffar, et l’ancien chef d’Etat major de l’armée, le général Salimou, a reçu « l’aval du conseil des ministres » et que lui n’a fait que le « signer au nom de la continuité de l’Etat ».
Il a surtout fait remarquer qu’il y a un accord du même genre qui lie les deux pays depuis 1978 et regretter le fait « qu’aucun média n’a daigné le rappeler ». Cet avocat de profession s’est ensuite lancé dans un véritable plaidoyer de cet accord « New look » décidé à partir de la nouvelle politique tracée par le président français Nicolas Sarkozy au niveau des relations entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique. « Ce nouvel accord présente deux particularités par rapport à l’ancien : il ne comporte pas de clauses secrètes et n’est pas exclusif », a-t-il mis en exergue insistant sur le côté « coopération » de ce texte.
Cet accord rénové a mis, surtout, l’accent sur le « renforcement des capacités de l’armée comorienne à défendre la souveraineté de son pays tant sur terre que sur mer mais également dans le domaine de la sécurité maritime, la lutte contre la piraterie, plus précisément ». « Une commission mixte sera mise en place pour identifier les domaines prioritaires de cette coopération », a encore ajouté le ministre.
Après cette signature par les deux ministres, cet accord de coopération devra être approuvé par le parlement comorien avant sa mise en application. Mais, dores et déjà, il semblerait qu’un front « anti-accord » se serait constitué au niveau de l’assemblée nationale. Le ministre Fahmi, quant à lui, s’est déclaré en faveur de ce nouvel accord qu’il trouve « mieux que celui de 1978 »…
Article publié en septembre 2010
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