Dans le cadre des trois enquêtes ouvertes suite au lynchage du présumé meurtrier Brando à Anjouan le mardi 12 juillet, trois individus sont placés sous contrôle judiciaire. Les images publiées sur les réseaux sont en cours de décryptage afin d’identifier d’autres présumés coupables, à en croire le patron de la sécurité intérieure.
Chercher une aiguille dans un tas de foin. C’est ainsi que peut se résumer la lenteur que connaissent lesdites enquêtes ouvertes le lendemain du lynchage public d’un présumé criminel dans la capitale de l’île d’Anjouan, début de la semaine dernière. Selon le ministre de l’intérieur chargé du suivi l’affaire par la commission de crise gouvernementale, et qui se trouvait hier à Anjouan, trois individus sont placés sous contrôle judiciaire depuis quatre jours : « Ils se présentent quotidiennement à la gendarmerie pour pointer. Actuellement on décrypte les images pour identifier les auteurs », a fait savoir Mohamed Daoudou Kiki, qui se trouvait à Anjouan hier, et qui parle d’environ 2000 personnes ayant participé « aux dégâts », et entre lesquelles des présumés seront interpellés, de fil en aiguille. Décidément, le gouvernement a les deux pieds dans le même soulier pour ne pas dire que l’annonce de l’ouverture d’une série d’enquêtes (militaire, civile, et gouvernementale) le lendemain du drame, s’annonce fastidieuses.
Il est important de rappeler que ce même gouvernement avait fait son mea culpa de n’avoir pas pu assurer la protection du présumé criminel contre une justice populaire spontanée, en évoquant un « sous-effectif » des militaires des mains desquels était arraché Brando par un groupe de jeunes en furie qui s’est érigé en justicier, le mardi 12 juillet à Mutsamudu, sous les yeux impuissants des forces de l’ordre.
Toufé Maecha
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