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Madagascar: L’épidémie de la peste s’amplifie…

Le nombre des victimes de la peste s’alourdit. Six malades suspects de peste ont été enterrés à la fosse commune d’Anjanahary, hier.

Débordé. Des agents du bureau municipal de l’hygiène (BMH) ont programmé l’enterrement de six corps de cas suspects de peste dans la fosse commune d’Anjana­hary, hier. Ils seraient tous décédés, le vendredi 13, selon une source auprès du BMH. « Cinq ont succombé dans des hôpitaux du centre-ville, dont trois à Befelatanana, un au centre hospitalier anti-peste à Ambohimiandra et un dernier dans un hôpital mère-enfant. La sixième victime a été répertoriée à Manjakaray. Elle a brusquement perdu la vie dans la rue, près d’un arrêt de bus », rapporte cette source. Deux des victimes sont des enfants. Et celui décédé à Manjakaray, serait un homme qui rentrait d’une veillée funèbre. Il aurait craché du sang, selon des témoignages.
Le 12 octobre, l’hôpital d’Anosiala a aussi enregistré un cas de décès suspect de peste. Il s’agit d’un étranger. Il a été hospitalisé pour une maladie autre que la peste, mais aurait déjà eu la bactérie en lui, et a été testé positif à la peste. Hier soir, un autre cas suspect habitant à Anosiala aurait aussi succombé, selon une autorité locale.

Brutal
Dans un autre hôpital d’Antananarivo-ville, jeudi après-midi, des personnes ont pleuré à chaudes larmes le décès brutal d’un de leurs proches. Elles ne s’y étaient pas attendues. Admis dans un autre service pour une autre maladie, leur proche a été testé positif au test de diagnostic rapide (TDR) de la peste, à son décès. Toutes ces victimes auraient été toutes testées positives à la peste pulmonaire. « Au niveau des hôpitaux, il y a des équipements de protection contre l’infection. Notre rôle, c’est de faire en sorte qu’aucun agent de santé, qu’aucun malade ou compagnon de malade n’en soit contaminé », rassure Mamoudou Harouna Djingarey, responsable de programme Gestion des risques infectieux au sein de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).


La peste, bubonique ou pulmonaire, est une maladie qui se guérit. Depuis l’apparition de l’épidémie, quatre-vingt-dix-sept malades sont rétablis. Le retard du traitement au niveau des formations sanitaires serait la principale cause de ces décès. « Dès qu’il y a des symptômes inquiétants, il faut appeler le numéro vert 910 et attendre à la maison avant l’arrivée des équipes médicales. Des ambulances ont été placées dans tous les arrondissements pour transporter les malades. L’automédication est dangereuse », apprend-t-on lors d’une séance d’orientation et de mobilisation des journalistes au sein du Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC) à Antanimora.

Miangaly Ralitera/lexpressemada 

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