Le chef de la diplomatie a confirmé l’état de santé dégradé de l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, en détention depuis mai 2018. Des procédures d’évacuation sont en cours, d’après toujours la même source. Toutefois, la date et surtout la destination ne sont pas encore annoncées. Nous avons interrogé des personnes ressources au sein du gouvernement.
A peine vingt mois depuis qu’il est détenu dans sa résidence de Voidjou, le sort de l’ancien président Sambi est toujours incertain. Placé d’abord sous résidence surveillée pour « troubles à l’ordre public » au mois de mai 2018, puis en mandat de dépôt quatre mois plus tard pour « détournement de fonds publics » dans le cadre du programme de la citoyenneté économique dont il est le principal initiateur, Sambi serait malade depuis quelques temps.
C’était d’abord son avocat qui avait lancé en premier les cris d’orfraie sans jamais pouvoir se faire entendre. Me Mahamoudou s’était attiré les foudres des autorités, si bien qu’il était accusé de vouloir provoquer un « soulèvement ». Contre toute attente, les autorités viennent de confirmer l’état de santé dégradé de l’ancien chef de l’État, et annoncer par conséquent des démarches pour son évacuation. Mais où, et quand ?
La question mérite d’être posée. Selon certaines indiscrétions, des caciques du pouvoir s’opposeraient, et farouchement, au projet d’évacuation. Et pour cause, ces proches d’Azali craignent que l’homme au turban, très proche du moyen orient, ne prépare sa revanche pour revenir renverser le pouvoir. Nous avons posé sans détour la question à une des personnalités supposées hostiles à cette évacuation, en l’occurrence Houmed Msaidié, ministre de l’économie et non moins porte-parole du gouvernement.
« La solidarité gouvernementale exige que je réponde à votre question. Néanmoins cette question relève éminemment du ministère de la justice et en dernier ressort du ministère des affaires étrangères si le principe de l’évacuation est acté. Cela étant, je sais que le président de la République est très attaché aux droits de l’Homme, y compris pour ceux qui à un moment donné ont tenté de s’y soustraire ». De cette réponse, M. Msaidie n’a ni infirmé ni confirmé la position qui lui est prêtée. Mais passons.
Nous avons contacté par la suite le ministre de la justice à qui relève « éminemment » la question. Nous voulions savoir quand et surtout vers quel pays l’ancien président sera évacué. Mais sa réponse est on ne peut plus furtive puisque, dans un premier temps, il prétend ne pas être au courant des démarches d’évacuation. Puis, dans un second temps, quand nous lui avons fait savoir que l’annonce a été faite devant la presse nationale par son collègue des affaires étrangères, il s’est contenté d’un « allez poser la question à celui qui vous a dit ça ».
Quant à El-Amine Souef, chef de la diplomatie, il n’avait pas encore donné suite à notre requête au moment où nous bouclions ces lignes, hier en début de soirée. En revanche, selon une source généralement bien informée, l’ancien raïs pourrait être envoyé soit en Chine, en Russie ou en Tanzanie. « Un pays qui entretient des bonnes relations avec Moroni ». Le choix d’un pays « ami » de Moroni n’est pas fortuit puisque les autorités comoriennes souhaiteraient que ce pays-là « ne lâche pas d’une semelle » l’ex-chef de l’Etat. Autrement dit, ses communications, ses moindres faits et gestes pourraient être scrutés à la loupe. Une sorte d’exile sous haute surveillance.
A.O Yazid / LGDC
Le souci des comoriens c pas Sambi mais le retour à l’état de droit par l’élimination physique du mort vivant azali ainsi que sa famille ( femme et enfants ) . Pour le sor de sambi on s’en moque .