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Mali : l’Afrique de l’Ouest appelle à une mobilisation "plus large"

19 janvier 2013

Mali : l’Afrique de l’Ouest appelle à une mobilisation « plus large »

Des soldats maliens sur la route de Niono, à 340 kilomètres au nord de Bamako, le 18 janvier 2013 ©AFP

ABIDJAN (AFP) – (AFP)

Les
dirigeants ouest-africains réunis samedi à Abidjan
ont appelé à une mobilisation internationale
« plus large » dans les opérations militaires au
Mali, où soldats français et
maliens combattent des groupes islamistes armés, dans
l’attente du déploiement d’une force africaine.

« L’heure a sonné pour un engagement plus
large des grandes puissances et du plus grand
nombre d’Etats et d’organisations aux
opérations militaires, afin qu’une plus
grande solidarité se noue autour de la France et
de l’Afrique dans la guerre totale et multiforme contre le
terrorisme au Mali », a déclaré le chef de
l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.

Président en exercice de la Communauté
économique des Etats d’Afrique de l’Ouest
(Cédéao), il s’exprimait à l’ouverture du
sommet destiné à accélérer le
déploiement de la force régionale au Mali, en
présence du président malien par intérim
Dioncounda Traoré.

Le président tchadien Idriss Deby – dont le
pays ne fait pas partie de la Cédéao
mais qui a promis d’envoyer 2.000 soldats – et
le ministre français des Affaires
étrangères Laurent Fabius y participent également.

Les participants doivent convenir
d’ »accélérer » le déploiement de la
Mission internationale de soutien au Mali (Misma), qui a
reçu mandat de l’ONU pour aider le Mali à
reprendre le contrôle du nord du pays, qui était
occupé depuis plus de neuf mois par des groupes
armés islamistes qui y ont multiplié les exactions.

L’opération française
débutée il y a huit jours « n’a pas vocation
à se substituer à l’action de la Misma » qui
doit se déployer « le plus vite possible, et c’est
l’objet de notre réunion », a dit M. Fabius au sommet.

Le
président nigérien Mahamadou Issoufou a
déclaré au quotidien français Le Parisien que
« la France n’est au Mali que pour appuyer le Mali et l’Afrique ».

Quelque 2.000 membres de la Misma doivent être
déployés au Mali d’ici au 26 janvier.Une centaine
de soldats togolais et nigérians sont déjà
arrivés à Bamako, et une trentaine de
Béninois sont en route.

Huit pays ouest-africains – Nigeria, Togo,
Bénin, Sénégal, Niger,
Guinée, Ghana et Burkina Faso – ainsi que
le Tchad ont annoncé leur contribution
à la Misma.Au total, quelque 5.800 soldats du
continent africain doivent contribuer à prendre le
relais de la France.

« Peut-être » plus de 2.500 soldats
français

Celle-ci poursuit son intervention aux
côtés de ce qui reste de l’armée
malienne.Deux mille soldats français sont
déjà présents au Mali et leur
nombre devrait prochainement être porté
à 2.500, selon Paris. »Peut-être qu’on les
dépassera », a indiqué le ministre
français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Bamako a
annoncé avoir repris jeudi « le contrôle
total » de Konna, à 700 km au nord-est de Bamako,
tombée le 10 janvier aux mains des combattants
islamistes, ce qui avait précipité l’intervention française.

La chute de Konna lors d’une offensive surprise des
combattants islamistes le 10 janvier, avait
déclenché l’intervention de la France – qui
redoutait une percée des jihadistes vers le sud et Bamako.

Dans la région de Diabali (ouest), le colonel
malien commandant ce secteur, a affirmé
samedi à l’AFP que les jihadistes avaient
« fui » la ville qu’ils avaient prise
lundi et que l’armée malienne
s’apprêtait à y faire son entrée.

Ses déclarations confirment celles de plusieurs
habitants et d’une source de sécurité
régionale qui avaient affirmé vendredi que les
jihadistes avaient abandonné Diabali, à 400 km au
nord-est de Bamako, après plusieurs bombardements de
l’aviation française.

Mais de son côté, le ministère
français de la Défense, avait
laissé entendre que le ville n’avait pas
été reprise aux islamistes

En Algérie, l’agence de presse officielle
algérienne APS affirme que douze otages et dix-huit
ravisseurs ont été tués dans l’assaut
donné aux islamistes qui avaient pris des centaines de
personnes en otages mercredi sur un site gazier dans le
Sahara.Ceux-ci détenaient encore vendredi sept
étrangers à In Amenas, à 1.300 km au sud-est
d’Alger, selon des sources islamistes citées par
l’agence de presse mauritanienne ANI.

Les ravisseurs demandent à la France de
« négocier » la fin de la guerre au Mali et
proposent de libérer des « otages
américains » contre des islamistes détenus aux
Etats-Unis, a affirmé ANI.

Paris et Washington ont confirmé la mort d’un
de leurs ressortissants.

Rendant hommage à la France, le secrétaire
américain à la Défense Leon Panetta a
déclaré : « Nous essaierons de l’aider dans cet
effort comme le font d’autres pays ».Washington a fourni
des renseignements et promis des moyens de transport
aérien à la France.



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