Le ministre d’État chargé des affaires islamiques a mis en place la commission chargée du pèlerinage de la Oumra (petit pèlerinage) conformément au décret du 14 juin 2016 signé par le chef de l’État, modifiant la composition de cette commission. A deux mois du voyage en terre sainte, les choses s’annoncent difficiles.
Mise en place par le ministre d’État en charge des affaires religieuses, Fahmi Said Ibrahim, la commission du Haj et de la Oumra a tenu sa toute première réunion mardi avec le ministre de tutelle. Une première rencontre de prise de contact d’après l’ancien député Abdoulfatah Said Mohamed membre de la commission.
A deux mois du voyage en terre sainte la tache s’annonce difficile pour une commission qui ne fonctionnera pas désormais comme avant après la publication du décret du 14 juin 2016. Pour rappel, le chef de l’État vient de signer un décret portant modification de certaines dispositions du décret du 22 février 2016 portant création, composition, mission, organisation et fonctionnement d’une commission chargée du Haj et de la Oumra.
D’amblée, les agences de voyages sont boutées en touche en ce qui concerne l’organisation du voyage. Elles seront mêmes exclues de la commission d’organisation au profit du Muftorat si on se fie à l’article 1er du décret de 14 juin.
En s’appropriant l’organisation de ce 5ème pilier de l’islam, le gouvernement veut sans doute mettre de l’ordre dans un secteur très sensible, où on a parfois l’impression que les pouvoirs publics délaissent leurs prérogatives alors que l’Etat est régulièrement appelé à jouer le pompier.
Les agences n’ont sans doute pas dit leur dernier mot après ce décret, il faut s’attendre dans les jours qui viennent à un durcissement de ton des uns et des autres.
Maoulida Mbaé/LGDC
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