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Mohamed Ali Soilihi et Mouigni Baraka devraient être disqualifiés si la cour constitutionnelle respecte le code électorale des Comores !

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Me Baco demande auprès de la Cour la disqualification des candidatures de Mouigni Baraka et Mohamed Ali Soilihi, eux aussi candidats aux présidentielles. Le motif qu’évoque l’avocat et candidat (colistier) aux présidentielles repose essentiellement sur les articles 83 et 84 du code électoral, portant respectivement utilisation des moyens de l’Etat ou d’une personne morale publique, et interdictions imposées aux agents publics.

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Candidat du pouvoir, Mohamed Ali Soilihi fait l’objet de critique. Ses adversaires ne lui lâchent pas la semelle. Il est suivi à la loupe. Avant même le début officiel des campagnes, Me Baco monte au créneau et demande sa disqualification, mais aussi celle de Mouigni Baraka, lui aussi candidat au présidentielles. L’avocat et colistier de Said Larifou, constate que le candidat du pouvoir central aurait mobilisé les forces et les agents de l’administration publiques à ses propres fins. « Il s’est fait accueillir comme un président », dénonce M.Baco, en parlant d’Anjouan où le candidat et son équipé tenaient un meeting avant-hier. L’avocat ajoute aussi que les forces, les agents de l’administration publique d’Anjouan ont été tous mobilisés en faveur du candidat. « Les associations ont reçu chacune 150 000Fc. Les particuliers, 5000Fc chacun », révèle-t-il. Sans trop tarder, Me Baco a introduit une requête devant la Cour Constitutionnelle, ce lundi, pour solliciter à cette haute juridiction la disqualification des deux candidats susnommés. Les raisons : « Les dispositions du code électoral sont bien formelles. Les articles 83 et 84 les sanctionnent », est convaincu l’avocat. L’article 83 lui, stipule : l’utilisation des attributs, biens ou moyens de l’Etat, d’une personne morale publique (…) à des fins de propagande pouvant influencer ou tenter d’influencer le vote est interdite pendant les six (6) mois avant tout scrutin et jusqu’à son terme, sous peine de sanctions prévues par le présent code (…) Quant à l’article 84, il stipule que Les candidats aux élections doivent prendre congé de leur poste public électif ou nominatif dès publication de la liste définitive des candidatures sous peine de disqualification. Et Me Baco trouve que toutes ces dispositions sont entrain d’être passées outre par les deux candidats. « Il est évident que le vice-président, actuel candidat Mohamed Ali Soilih, utilise les voitures officielles, le bâtiment du ministère des finances, le téléphone de service à des fins électoralistes », assène M.Baco. Il poursuit en disant que le ministre vice-président n’a pas déposé son acte de congé jusqu’aujourd’hui mais que « il continue à exercer ses pouvoirs nominatifs en tant que ministre des finances, et électifs en tant que vice-président de l’union des Comores malgré le code électoral ». Le gouverneur de Ngazidja lui de même continue d’exercer ses fonctions électives. « Et Mouigni et Mamadou doivent être disqualifiés pour non-conformité aux dispositions du code électoral », insiste celui qui espère sortir vainqueur de son combat. Pour Me Baco, aucune disposition émanant de nulle part ne justifie que les articles 83 et 84 du code électoral ont été abrogés. « Ces disposition continuent à faire état jusqu’aujourd’hui. Donc la Cour n’a pas le droit d’aller à l’encontre de cette interdiction légale », conclut-il.

Toufé Maecha

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