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Mouzaoir, un symbole

Le directeur de la Communication de Beit Salam a publié sur facebook une photo du dr Martial Henry et de Mouzaoir Abdallah, assortie de la légende suivante : « deux sommités de la politique comorienne ». Avec un commentaire inattendu sur la volonté supposée de l’ancien ministre de la Santé du Territoire des Comores d’aider la partie indépendante . Ainsi le vieux séparatiste souhaiterait-t-il, au soir de sa vie, apporter une contribution au développement des trois îles de ce côté-ci du visa Balladur..

Il existe dans l’histoire d’une nation des symboles qu’il faut préserver et se garder d’altérer. Mouzaoir Abdallah fait partie des nôtres. Qu’un haut fonctionnaire puisse le comparer à l’un des principaux fossoyeurs de l’unité nationale interroge.

Le dr Matial Henry, l’un des artisans de la partition de notre pays en deux, pour offrir en cadeau l’autre moitié à la puissance coloniale, n’a rien de commun avec Mouzaoir Abdallah, en tant qu’homme politique.

Le tour de force mobiliser la communauté internationale

Député, le jeune chef charismatique du parti blanc a voté pour l’indépendance. C’est un fait. Historique. Il aurait pu choisir la facilité d’un fonctionnaire de l’Enseignement et aller terminer sa carrière comme inspecteur d’académie quelque part en Guyane. Mais il a opté pour la nation. Que faisait au même moment le dr Henry ?.

Appelé au gouvernement Ali Soilih, dont il ne partageait pas toutes les idées, Il a mis son talent d’homme de communication au service de l’Etat à construire dans un contexte international particulièrement difficile du fait de l’hostilité de l’ancienne puissance administrante qui est également l’un des grands acteurs de la communauté internationale. .

Les jeunes cadres carriéristes d’aujourd’hui auraient du mal à se représenter le travail abattu par le jeune ministre des Affaires étrangères d’Ali Soih , qui s’est efforcé de porter, avec dignité et doigté, le message du nouvel Etat dans le concert des nations.

Ses empoignades avec le ministre français des affaires étrangères, Louis de Guiringo, sont des moments particulièrement émouvants…

Il a réussi le tour de force mobiliser la communauté internationale sur la partition de la République comorienne décidée par la France contre le le droit et le bons sens. Cette entreprise , il l’a si bien menée que l’ONU a décidé de se mettre résolument aux côtés des Comores en adoptant une vingtaines de résolutions affirmant invariablement l’appartenance de Mayotte aux Comores.

Qui est le seul ministre des Affaires étrangères des Comores dont l’action a conduit Paris à user de son droit de veto à l’ONU ?

Par ailleurs, c’’est lui Mouzaoir Abdallah, avec Ali Mlamali, notamment qui s’est démené pour convaincre des partenaires francophones de faire venir des professeurs du Sénégal , de Tunisie, de Belgique, du Canada, de Belgique quand les fonctionnaires français se sont retirés à la suite de la décision du président Giscard.

C’est encore lui qui a géré la crise de Majunga ayant abouti au rapatriement de milliers de compatriotes ayant survécu au massacre.

Après le coup d’Etat du 13 mai 1978 et l’exécution d’Ali Soilih, il aurait pu se rallier et sauver sa carrière. Il s’est clairement opposé au gouvernement d’Ahmed Abdallah et des mercenaires. Il a été de ce fait mis au chômage pendant 11 ans.

Blacklisté , il a été tenu en marge des affaires du pays hormis de brèves passages au gouvernement Taki sur le tard et sa nomination à la cour constitutionnelle d’où il a été éjecté pour s’être opposé aux visées de l’Iran pour son protégé le président Sambi.

La présidence de notre pays grandirait de l’honorer et d’éviter de donner l’impression qu’elle n’aurait pas pris acte de son action en faveur de la construction d’une nation souveraine.

Je sais : beaucoup ont radoté sur la « part d’ombre » de Chehou. Mais jusqu’à nouvel ordre, les hommes ne sont pas jugés sur la bases des fantasmes de leurs semblables. Les hommes sont seulement comptables des actes qu’ils ont effectivement posés et qui peuvent être prouvés.

Ali Moindjié

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2 commentaires sur Mouzaoir, un symbole

  1. Effectivement,de son exposé, il ressort clairement que mon cher ami Ali Moindjié méconnait les intrigues,les péripéties des acteurs politiques de l’époque ayant conduit à l’indépendance des Comores.

  2. Je suis très étonné de la méconnaissance de M. Ali Moindjie sur la vérité de la politique des Comores a la période de nos parents se bataillant pour l’indépendance. Je suis très gêné de porter une contradiction du porte parole du CNPA. Mais j’attends seulement l’attention qu’en réalité Dr Martial Henry, Marcel Henry, Gireau Ynoussa Bamana côté Mayotte ét Mouzawar Abdallah, Ali Soilihi et consort ont été contre l’indépendance.
    Ensemble ils ont été, grâce à l’aide de la France, fait un coup d’état à peine trois semaines de l’indépendance. La rupture a été consommée entre les élus de Mayotte pour la suite qui favorisa le départ de l’île. Ali Soilihi ét Mouzawar, toujours au service de la Grance d’alors ont ouvert les trois iles à la merci des mercenaires blancs conduits par Bob denard dans un premier temps notamment pour aller arrêter le Pere de l’indépendance Ahmed Abdallah le 29 septembre 1975 à Anjouan pour le ramener à Moroni. Quelques mois tard Mouzawar abdallah ét ali Soilihi ont remplacé les mercenaires blancs par des mercenaires noirs avec leur lot d’atrocités dont les victimes ont été trop nombreux dans un laps de temps du pouvoir d’ami Soilihi.
    Pour finir je me permets de conseiller mon ami ali Moindjie de mieux chercher à connaître la vérité sur le vote de Mouzawar abdallah sur l’indépendance du 6 juillet 1975. La neconnaissance pousse – malgré le talent que l’on peut prétendre – à fausser la vérité de l’histoire. Je le dis car je crois profondément que mon ami ali Moindjie n’est pas à la recherche d’encenser un homme en contre-vérité de l’histoire

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