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Msaidié : « Le premier coup d’Etat institutionnel a été instauré par le régime Sambi »

 

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Le secrétaire général du parti Radhi revient, dans un entretien avec La Gazette des Comores, sur les récents évènements au parlement. Pour lui, l’élection du président de l’assemblée nationale n’est « pas un coup d’Etat institutionnel », soutenant qu’aucun « article de la constitution ou du règlement intérieur (de l’assemblée, ndlr) n’a été transgressé ».

Houmed Msaidié qui parle un langage différent de celui tenu par la coalition RDC-JUWA-PEC estime, dans un entretien avec La Gazette hier mercredi, que ni le règlement intérieur de l’assemblée ni la constitution n’ont été bafoués, s’agissant de la récente élection du président de l’assemblée.

Avec son bagout habituel, il dit : « Ils sont très mal placés pour donner des leçons de droit », ajoutant aussitôt : « le premier coup d’Etat institutionnel a été instauré par le régime Sambi ».

Et le secrétaire général du Radhi de se mettre à énumérer la liste des griefs qu’il fait au régime Sambi. Le vote de la loi sur la citoyenneté économique, l’emprisonnement des ministres du président Mohamed Abdoulwahabi, le prolongement de 6 mois du mandat de l’ex-président Sambi etc.

Parlant de l’article 20 de la constitution qui serait violé, à en croire l’opposition, M. Msaidié nuance : « aucune île n’est mentionnée dans cet article et pour qu’un article de la constitution soit opérationnel, il lui faut une loi ».

« L’assemblée s’est donc dotée d’une loi organique, dite règlement intérieur ; or aucun article du règlement intérieur n’a été violé », a indiqué le chef du Radhi.

A son avis, aucun article n’a été violé, mais il était question de « combat pour le perchoir ». M. Msaidié a expliqué que l’opposition pensait qu’avec la présence de 3 députés coptés à Anjouan, elle aurait obtenu la présidence de l’assemblée et le reste des députés (pouvoir) estimait, au regard du droit, qu’il n’y avait aucune raison. « Ceux qui parlent de coup d’Etat institutionnel ne rendent pas service à leur pays », a dit Houmed Msaidie qui a parlé aussi d’« une tempête dans un verre d’eau ».

Ce qui s’est passé au parlement, pour M. Msaidié, relève quelque part de ce qu’il a appelé « opportunité politique ».

« Le gouverneur d’Anjouan a jusqu’au 25 pour convoquer une session. Pour l’instant, il est dans les temps ». Expliquant cette « opportunité politique », le leader du Radhi a fait observer : « l’autre camp (l’opposition, ndlr) aurait fait pareil ».

Ne craignant rien, pas même du spectre du séparatisme, M. Msaidié est catégorique : « le séparatisme est une page tournée », rendant hommage à Sambi d’avoir fait libérer Anjouan par l’Union africaine qui ne permettra pas, a souligné le chef du Radhi, « une nouvelle crise séparatiste ».

L’intrusion des forces de l’ordre au parlement, Houmed Msaidié a dit que cela était nécessaire, car, selon lui, la « stratégie de la violence nécessitait l’usage des forces de l’ordre qui sont à la disposition de l’autorité, chaque fois si c’est nécessaire ».

Pour la présence du ministre de l’intérieur au parlement, il l’a trouvée normale. « Il est aussi chargé des relations avec les institutions ».

 

Faïza Soulé Youssouf

LGDC

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1 commentaire sur Msaidié : « Le premier coup d’Etat institutionnel a été instauré par le régime Sambi »

  1. Il est temps à ce que l’archipel des Comores (les enfants) prennent leur responsabilité.Surtout leurs fils dignes qui se trouvent à l’étranger . Je lance donc un appel préssent à tous ces enfants patriotiques qu’un forum de réfléxion sera bientot ouvert à Marseille pour une étude approfondie de notre archipel.

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