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Musique : Zaza en tournée aux Comores neuf ans après

La diva du twarabu comorien, Zaza Ali Mohamed Djawad, est de retour dans son pays natal depuis le milieu de la semaine dernière, neuf ans après avoir quitté les Comores pour la France où elle vit et travaille. Al-watwan s’était rendu à sa rencontre chez elle, à Djumwashongo-ya-Hambu.

Par  Nassila Ben Ali 

Elle nous a reçus vers 10 heures alors qu’elle venait juste de quitter son sommeil. Très fatiguée, la chanteuse nous indiquera l’objectif de cette visite au pays. «Je suis venue rencontrer mes fans, car ils me manquaient énormément. A Paris on m’a rapporté le succès que j’ai auprès d’eux, alors j’ai décidé de venir les voir de mes propres yeux. En attendant, je leur rends hommage et leur dis que c’est grâce à eux que je suis arrivée là où je suis aujourd’hui», a-t-elle déclaré.

C’est la raison pour laquelle un concert live a été donné, vendredi dernier, au Foyer de femmes de Moroni par celle qui apparaît, de plus en plus, comme la spécialiste des chansons d’»ukumbi» pour annoncer son arrivée aux Comores où elle va séjourner un mois durant. «Une soirée réussie et un message qui est bien passé», selon Zaza. Après cette soirée, plusieurs autres concerts auraient été programmés à la demande des fans et de diverses associations de développement social et sportif. Par ailleurs, elle serait en discussions avec des associations d’Uziwani, Uropveni, Male, Shindini, Hadjambu, Wela-ya-Mitsamihuli, Ntsudjini, Milembeni, Maweni-ya-Dimani. «Il y en aura j’en suis sûre», jubile la chanteuse qui espère être en grande forme pour «relever les défis».

Tout au long de cette tournée à Ngazidja, Zaza sera accompagnée de musiciens connus du milieu du twarabu à l’instar de Nourdine, Zile et autres pour assurer les live. «J’ai choisi de faire des concerts en live pour faire vivre à mes fans l’atmosphère des années passées, car actuellement tout le monde s’est mis au play-back», va-t-elle confier. Le choix du live sera, pour la diva, un moyen d’étaler son talent. Zaza était connue, avant de partir pour la France, comme une des plus belles voix du twarabu comorien. Avec des chansons comme Bawuwa, Iyara ou autres, Zaza avait marqué les esprits. Ces dernier temps la voix de Zaza est connue, surtout, pour les chansons de mariage et de ukumbi.

«Malenga na mipvatso» et «Bawuwa»

Cette transformation est due, selon elle, aux multiples sollicitations de la diaspora comorienne de France pour les nombreuses célébrations de mariage dans ce pays.
Zaza écrit elle-même ses chansons? «Oui», répondra-t-elle pour démentir la rumeur selon laquelle Farid Youssouf serait son parolier.
«Il m’arrive même de composer trois chanson par semaine, si le rythme des mashuhuli s’accélère. S’il y a quelqu’un qui m’aide un peu c’est Fundi Zile au moment des  enregistrements dans son studio», a-t-elle tenu à rectifier.

En France Zaza vit de ses chansons et «d’autres activités». Elle tient à remercier son mari et manager, Saadi, sans lequel les questions familiales et son activité professionnelles auraient du mal à s’accorder pour cette mère de trois garçons. Née Mariama Ali Mohamed, Zaza a débuté sa carrière de chanteuse en 2003 avec l’association féminine de son village natal, Banati. Bien avant, étant toute petite, elle adorait chanter avec un groupe de petites filles dénommé «La rose». «S’il y a une chanteuse qui m’a inspiré, ce serait Zainaba Ahmed dit «La voix d’or», même si je considère que chanter est un don que Dieu m’a donné», a-t-elle souligné.

Zaza ne se rappelle pas du nombre de chansons qui composent son répertoire. Elle sait, toutefois que «Malenga na mipvatso» est sa première création et «Bawuwa», sa préférée. «Le seul regret qu’il m’arrive d’avoir, c’est quand je ne parviens pas à satisfaire mes fans et rien d’autre», dira-t-elle plutôt fière de sa carrière.
Si Mike Tyson refuserait qu’un de ses fils devienne boxeur comme lui, Zaza, elle, aimerait, au contraire, qu’un de ses rejetons soit chanteur professionnel.

Alwatwan

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