Opinion libre :
La politique comorienne pour les nuls
Nos politicons des Pablo Escobar en puissance
L’œuvre le plus réussi du colon s’est d’avoir pu doucher à jamais les espoirs d’une organisation politique digne de ce nom dans ce pays. Les Said Mohamed Cheick, Mohamed Abdallah, Said Djaffar, Ali Soilih, Abass Djoussouf, Taki Abdoul Karim sont partis emportant avec eux le charisme et le figure fédéraliste dont ils incarnaient et dont seuls eux savaient le secret de le cultiver.
Orphelins de ces personnalités aux politiques hors normes, le pays est tristement livré aujourd’hui à des Pablo Escobar en puissance. Les partis politiques fonctionnent comme des organisations de narcotrafiquants à la recherche d’un pouvoir devenant au fils du temps comme un champ de cocaïne où les narcos se livrent des combats sans merci pour son contrôle. Le militantisme cède la place à l’obéissance aveugle aux chef des gangs. Les militants vivent au rythme des trahisons et des règlements des comptes le plus souvent dans les rues sous le regard passif de la population prisonnière de leur peur.
Dans ce climat, l’inintelligence se métamorphose rapidement en violence la plus inouïe, seule moyen de se rapprocher du chef du haut de sa trône d’orée empestée par l’odeur du poudre, observe avec jouissance ce spectacle apocalyptique.
La suite dans la prochaine publication.
Maoulida Mbaé
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