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« Oui, la participation au vote de tous les Comoriens de l’étranger est bonne »

Nous avons à peine une semaine, une diaspora nous surgissant d’un groupe d’amitié s’insurge sur facebook contre diaspora établie par Mohamed Saïd.
Cette diaspora de facebook lancée brutalement ne rendrait jamais les Comoriens meilleurs. Elle divise, exclut et défie une grande partie des Comoriens.

Elle se déguise de mille manières pour conduire la diaspora à subir un échec cuisant. Elle se changera en air triste et lent. Elle ne s’occupe ni du nécessaire, ni de l’agréable. Elle fait usage de sa raison pour alimenter des polémiques stériles. Vous le savez, elle ne gagne pas à être expliquée car d’elle on sait beaucoup. Elle n’éprouve d’autre émotion qu’une dérision hostile assaisonnée d’un grain d’arrogance qui se résume à « Karidjambiwa ze nyicaguzi za Mohamed Saïd. » Ceux qui réfléchissent comprennent que la solution qu’exige ce groupe d’amitié manque de rigueur et de sécurité.

Qu’il sache que la démarche qui nécessite qu’on s’inscrive d’abord sur facebook puis sur Internet exclut nos mères et pères, dont 70% ne savent pas naviguer sur Internet, de la participation de ce fameux vote électronique trouvé trop naïf et passé sous silence par certains intellectuels comoriens. Elle exclut également nos jeunes élèves dont l’ouverture d’un compte facebook est strictement interdit par les parents et l’école. Qu’il nous dise, depuis quand un vote électronique tout court tient bon sans un vote physique? Ustaârabu mwindji uwade! Cette démarche réfléchie à la hate divise encore car son étude n’a pas fait l’objet d’une consultation collective. C’est une idée née d’une simple rencontre de ce groupe d’amitié au sein duquel nos frères mahorais, anjouanais et moheliens ne font pas partie. Aucune femme! Ezila mbi mwamba rifanya mdrudi mzifanya?! Galvanisé par les commentaires amicaux de facebook, ce groupe s’estime légitime grâce aux milliers de « J’aime » qu’il récolte sur ce réseau social, où il brille par leurs postes bourrés de critiques.

Sincèrement il est qui ce groupe pour se permettre de nous soumettre un vote électronique dont la sécurité et la garantie s’avèrent douteuses? On en a marre de la division de la diaspora car nous voulons unis pour aller de l’avant comme les autres communautés. Oui, la participation au vote de tous les Comoriens de l’étranger est bonne. Mais la demarche entreprise par ce groupe est loin d’être unanime et efficace. Non seulement qu’elle n’est pas inhérente à la mode de vie des Comoriens mais elle manque de logique dans sa création, et cela s’explique par les raisons que nous connaissons tous dont certaines sont ci-dessus mentionnées.
Je lui rappelle qu’en France, les Juifs dont le mot diaspora tire son origine, n’ont jamais, tout comme les Tunisiens et les Marocains, choisi leur représentant par une l’élection qui nécessite la participation de tous les Juifs de France. Intelligents, solidaires et animés par le souci de construire une diaspora d’une seule voix, ils s’organisent en associations dont les présidents votent le représentant de la diaspora parce qu’ils savent qu’il est fort compliqué que tout le monde participe au vote en France. Raison pour laquelle le vote électronique exigé depuis facebook tourne au vent et tourne à vide. Il est en passe de détruire et non de construire. Si le dessein de ce groupe, qui se porte en amitié avec Mohamed Saïd et Abdou Djohar, n’est pas de mordre sur le combat de Mohamed Saïd et son équipe, pourquoi il ne s’estime pas capable d’aller à la rencontre de Mohamed Saïd et des autres associations de la diaspora pour leur soumettre leurs idées et réfléchir ensemble sur les modalités d’organiser ce fameux vote?
Qu’il me soit permis de lui rappeler encore une fois que Mohamed Saïd ne cherche pas à s’éterniser au poste bénévole qu’on lui assigne. En France, il voyage de ville en ville pour mettre en place des coordinations, histoire de préparer une dynamique dont la finalité permettrait, à la fin de son mandat, à tout le monde de se sentir prêt à choisir le prochain président de la diaspora. Qu’il attende ce jour là pour prendre la relève warentsi mapinduzi. Avec son équipe, Mohamed Saïd compte partir d’un bon pied en espérant que son combat reste l’origine d’un bon début d’une diaspora solidaire agissant d’une voix.

Abdou Djohar, secrétaire de la diaspora comorienne de France.

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