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Pèlerinage 2017 : Une demande trop élevée et une multitude 

A défaut, le tarif du dernier pèlerinage sert de référence et des agences commencent même à collecter de l’argent. Tout cela avec tous les risques. «Nous nous sommes dits que le package pouvait augmenter et si c’est le cas le candidat au Hedj devra donc rajouter de l’argent. Mais si la somme demandée est en deçà, ce sera au voyagiste de rembourser la différence», a confié un responsable d’agence de voyage.
 
Dans un mois, plus précisément le 17 août prochain, devront débuter les rotations des vols des candidats comoriens au pèlerinage de cette année.
Ces départs sont prévus les 17, 18 et 19 août en fonction des réservations des hôtels à Médine. Mais, à ce jour, les voyagistes déplorent le fait qu’ils soient dissociés de l’organisation du Hedj et cela depuis la dernière édition. Ils dirigent ces accusations vers les organisateurs.
Néanmoins, agences et candidats aux voyages se préparent en attendant la fixation du package par le gouvernement. Depuis un temps, les voyagistes se rivalisent en campagne d’enregistrement de futurs pèlerins.
Mais pour mieux se préparer, ces derniers font pression auprès des agences pour connaitre les détails du package. A défaut, le tarif du dernier pèlerinage sert de référence et des agences commencent même à collecter de l’argent. Tout cela avec tous les risques.
«Nous nous sommes dits que le package  pouvait  augmenter et si c’est le cas le candidat au Hedj devra donc rajouter de l’argent. Mais si la somme demandée est en deçà, ce sera au voyagiste de rembourser la différence», a confié un responsable d’agence de voyage.

Quota incertain
Quant au quota. «Nous avons une demande élevée et nous continuons à enregistrer, n’ayant pas encore reçu de directives particulières. Ceci est la conséquence du silence des organisateurs du pèlerinage et du gouvernement», a déclaré un autre interlocuteur voyagiste.
Ce dernier expliquera, en outre, que la hausse de la demande est conséquente au coût moins élevé pratiqué l’année dernière, mais aussi à une certaine hausse du prix de la vanille dans le pays.
D’autres trouvent l’explication de cette forte demande dans le développement de l’actualité récente liée à la rupture de nos relations diplomatiques avec le Qatar.
 
    L’Arabie Saoudite, un pays ‘’ frère’’, ne peut pas refuser les visas à un autre peuple ‘’frère’’ voulant aller accomplir le pèlerinage. Il ne doit pas y avoir de limite de quota cette année, 
 
croit un candidat au pèlerinage rencontré dans une agence à Moroni. Une sorte de retour sur investissement, si l’on suit bien sa logique.
Cependant, le responsable de l’agence Gti, Abdallah Mohamed Kassim, attire l’attention aux organisateurs du Hedj de cette année, sachant que le package de l’année dernière a été très abordable au coût de 850.000 francs.
     

    On a opéré une réduction considérable sur le pacquage de l’année dernière par rapport aux années passées et la demande a été très forte par rapport à l’offre. Et cette fois, elle s’est multipliée par 4 ou 5 et ce sont les voyagistes qui subissent cette pression. Mais les responsables ne se rendent pas compte. Ils ne savent pas à quel point la demande est encore forte.
      

Le patron de Gti regrette, par ailleurs, que les voyagistes ne soient pas associés dans les préparatifs  et «ce n’est qu’au dernier moment que les responsables vont s’apercevoir de l’ampleur de la tâche».
Il soutient que les directives auraient été transmises dès le mois de ramadhwani dernier pour pouvoir adopter une conduite à tenir. Il déplore également le silence. Pour lui, la mission partie cette semaine en Arabie Saoudite aurait dû faire une mise au point avec les agences de voyages.
«Les organisateurs ne savent pas où nous en sommes avec la demande, or  on ne peut pas faire des réservations d’hôtel sans planning de vol, et sans connaitre le nombre de personnes qu’il y a à loger», dit-il.

Le silence des organisateurs
Le voyagiste estime, en outre, que les dates prévues pour les départs sont trop proches du début du pèlerinage. Le Hedj doit avoir lieu le 1er  septembre et si jamais un problème surgit et qu’on veut repousser ces départs, les aéroports pourraient être fermés. 
Le responsable de l’agence Makkah-Voyage, lui aussi, regrette le manque d’information sur le quota accordé par les autorités saoudiennes. Ahmed Maldja estime les enregistrements au nombre de 1.500 candidats et craint que si le gouvernement reste sur le quota des 850, il va y avoir des problèmes. Et pas qu’un peu.
 Abouhariat Said / Alwatwan 

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