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Peut-on appliquer la castration chimique aux Comores?

Tribune: Alors que le viol des enfants est devenu un sport national aux Comores, des voix s’élèvent pour demander l’application de la Castration Chimique des violeurs. La dernière en date qui réclame ce procédé n’est plus, ni moins que la First Lady des Comores. Mais qu’est ce que la castration chimique?
En effet, la castration chimique est une technique de diminution de l’appétence sexuelle par l’administration de substances hormonales. « Le traitement coupe tout besoin sexuel et tout désir. La personne traitée n’est plus du tout intéressée par ça», expliquent les spécialistes. Il s’agit d’un traitement qui se fait trimestriellement et elle est REVERSIBLE. Comme une pilule contraceptive, il suffit que la personne arrête le traitement pour qu’elle retrouve son appétit sexuel. Les pays qui l’appliquent, l’utilisent beaucoup plus comme traitement plutôt que sanction. C’est pourquoi en France, la castration chimique est volontaire pour des violeurs qui reconnaissent qu’ils sont malades. Et d’après toujours les spécialistes, le traitement est « immédiatement efficace ».

Maintenant, pour l’appliquer dans l’archipel comme sanction ou traitement, il faut une adaptation des textes juridiques étant donné qu’elle n’est pas prévue par la loi. Une modification de loi serait en gestation et tant mieux. Mais surtout, ce traitement a un coût qui n’est pas minime. Le prix d’une dose avoisine les 100 euros. Le traitement est accompagné par la prise de comprimés et surtout un suivi psychologique. Et quand on connaît les maigres moyens des prisons comoriennes, cela s’apparente à une chimère. Donc l’application doit être bien réfléchie loin des passions au risque d’être bâclée.

Ahmed Abdallah Mgueni

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