22 janvier 2013
Pirates somaliens du Carré d’As : ouverture à Melun du procès en appel
Jean-Yves Delanne (g) et sa femme Bernadette quittent le palais de justice de Paris le 21 novembre 2011, lors du procès des six pirates somaliens accusés de les avoir pris en otages en 2008 ©AFP
MELUN (AFP) – (AFP)
Le
procès en appel de six pirates somaliens
présumés, accusés d’avoir pris en otage, en
septembre 2008, un couple de Français à bord du
voilier le Carré d’As dans le golfe d’Aden, s’ouvre
mardi à 09H30 à Melun.
En première instance en novembre 2011, la cour d’assises
avait prononcé un acquittement et cinq peines de 4
à 8 ans de prison.Le parquet, qui avait requis des
peines plus sévères, avait fait appel des six décisions.
Les accusés, aujourd’hui âgés de 22 à 36
ans et se présentant pour la plupart comme de modestes
pêcheurs, sont poursuivis pour enlèvement et
séquestration en bande organisée et vol avec arme,
faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.
Ils sont accusés d’avoir arraisonné le Carré
d’As le 2 septembre 2008 au large de la Somalie et pris en
otage son équipage, Jean-Yves et Bernadette Delanne,
skippers expérimentés chargés de convoyer le
bateau d’Australie vers la France.
Les pirates exigeaient pour la libération du couple et
du voilier une rançon de deux millions de dollars.Mais
leur aventure s’était terminée dans la nuit du 15
au 16 septembre 2008 avec un assaut des forces
spéciales françaises, durant lequel un pirate
était tué et six capturés, tandis que les
otages étaient libérés sains et saufs.
Lors du
premier procès, les avocats ont invoqué les
conditions économiques très difficiles ayant pu
conduire des pêcheurs de langoustes à se faire pirates.
Ce procès en appel doit s’achever le 6 février.
La piraterie est endémique au large de la Somalie, pays
en guerre civile depuis plus de 20 ans.
En juin 2012, la cour d’assises de Paris a prononcé deux
acquittements et quatre peines de quatre à dix ans de
prison dans le procès de six autres Somaliens
accusés de la prise d’otages du voilier Le Ponant, en
avril 2008.
Dans l’affaire du Tanit, qui avait fait un mort parmi les
otages durant un raid de l’armée française en
avril 2009, la chambre d’instruction de Rennes a
décidé vendredi de renvoyer devant les assises
trois Somaliens interpellés par les militaires français.
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