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Politique-fiction » Si Mohamed Bacar était de Mbadjini »

Imaginez qu’une rébellion éclate dans la région sud de Ngazidja que l’on appelle Mbadjini. Un groupe d’hommes prend le pouvoir manu militari. Ils y organisent une « élection » qui, bien sur, est remportée haut la main par le chef des rebelles, qui devient président de la région autonome de Mbadjini. Et lorsque l’État comorien conteste et y déploie ses hommes. Une milice appelée « Force de gendarmerie de Mbadjini » attaque avec des lance-roquettes les soldats de l’armée comorienne et en tue plusieurs.
Imaginez que ces insurgés refusent d’obéir aux ordres du gouvernement central et empêchent le président de la République de se rendre dans cette région. Insulte suprême à la nation comorienne, ils décident de ne plus fêter le 6 juillet.

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Comores

Tous les ressortissants de mbadjini qui sont opposés à la rébellion, n’ont plus le droit d’y mettre les pieds, même pas pour y enterrer leurs familles, sous peine d’y être emprisonné ou torturé. Certains journalistes se cachent dans le maquis pour fuir la répression.

Imaginez que le gouvernement planifie une intervention militaire, avec le soutien de la communauté internationale et réussie à rétablir l’ordre républicain sur le Mbadjini.
les rebelles trouvent refuge à l’étranger. Mais plutôt que de faire pénitence, ils continuent à revendiquer leur droit à libérer Mbadjini de l’autorité de Moroni. leur justification? Mbadjini était un sultanat indépendant dans le passé.

Entre-temps, la paix est revenu à Mbadjini. Malgré les difficultés économiques, la population vit dans la paix et les nouvelles autorités locales visent l’excellence dans l’éducation et augmentent leurs revenus, grâce à l’exportation de girofle et d’ylang. Mais imaginez que soudain, le nouveau président de la République, qui était vice-président à l’époque de la rébellion mbadjinienne, nous explique, que les rebelles, qu’il a lui-même combattu hier, ont le droit de rentrer sans crainte à Mbadjini. Car ils sont comoriens et que notre religion enseigne le pardon.

Vous me direz, et à juste titre, que ce scénario est surréaliste. Et qu’il est impossible qu’une histoire aussi rocambolesque se produise. Pourquoi un gouvernement souhaiterait encourager l’impunité et créer de l’instabilité, alors que la paix est revenue? Comment dans un état de droit on peut justifier que la sédition et le meurtre de soldats comoriens reste impuni? Et pourtant c’est bel et bien ce qui arrive dans notre pays. Remplacer le nom de Mbadjini par celui d’Anjouan, et vous comprendrez l’erreur historique qu’Ikililou et ceux qui le manipulent, sont entrain de commettre. L’ironie du sort, c’est que l’armée comorienne, ne protestera pas contre le retour de ceux qui les ont attaqué à l’obus et aux lances roquettes. Ils sont trop occupés à tabasser les grands-mères de Vanambwani. Vivement que l’on abolisse cette armée qui ne sert à rien, puisqu’on peut assassiner des soldats sans être inquiété par la justice.

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