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Pour la Cédéao, la force militaire est prête pour intervenir au Mali

Selon, Kadré Désiré Ouedraogo, le président de la Commission de la Cédéao, la force militaire est prête.

La force militaire internationale au Mali pourra être déployée dès que l’ONU donnera son feu vert à une intervention pour chasser les groupes islamistes du nord du pays, a affirmé, mardi 13 novembre, le président de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). « La force est tout à fait prête », a insisté Kadré Désiré Ouedraogo, qui s’adressait à des journalistes en marge d’une table-ronde sur le Niger à Paris

Au même moment, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé, devant le European American Press Club que les pays de l’Ouest africain voulaient « aller vite ». Interrogé sur les délais dans lesquels pourrait être lancée l’opération militaire africaine, soutenue par les Européens, il a jugé « souhaitable que l’on puisse aller dans des délais qui permettent l’action de manière rapide ». « L’intérêt d’une pression » exercée sur les islamistes, « c’est que ça provoque quelques perturbations dans les groupes concernés », a souligné le ministre.

UNE MISSION EUROPÉENNE D’ENTRAÎNEMENT

« L’Europe sera en soutien pour une réponse globale », politique, humanitaire, militaire au problème malien, a-t-il déclaré, en réaffirmant qu’il n’y aura « pas d’intervention au sol » des soldats français qui pourraient être mobilisés pour entraîner cette force africaine. M. Le Drian a également écarté l’éventualité de frappes aériennes : « Quand je dis pas de troupes au sol, ça veut aussi dire pas de troupes en l’air ». Avant d’ajouter : « Que nous puissions apporter du renseignement, c’est autre chose ».

Lire : La Cédéao esquisse une intervention militaire au nord du Mali

Un sommet de la Cédéao élargi à d’autres pays africains a approuvé dimanche l’envoi de 3 300 militaires pour aider l’armée malienne à reconquérir le nord du Mali. Mardi, l’Algérie a promis de fermer ses frontières en cas d’intervention au Mali. Et jeudi, les ministres concernés de cinq pays européens – France, Allemagne, Pologne, Espagne, Italie – discuteront à Paris d’une mission européenne d’entraînement des forces africaines, qui pourrait mobiliser 200 militaires, encadrés par des « éléments de protection ». Cette mission aurait deux objectifs, a souligné Jean-Yves Le Drian : « la reconstitution de l’armée malienne et l’accompagnement des forces africaines ».

Interrogé sur la possibilité d’engager des discussions avec certains groupes présents au nord Mali, comme le MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad, organisation politique et militaire touareg), il a estimé qu’il fallait « une clarification qui passe par un renoncement à la dislocation de l’Etat malien (…) Si l’obstacle est levé », le dialogue serait possible, soulignant que le sujet central « c’est l’intégrité du Mali ».

Lire également : La reconquête du Nord est une affaire malienne

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