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Présence d’élus mahorais: Soeuf El Amine renvoie ses détracteurs dans les cordes

Le ministre des affaires étrangères renvoie tour à tour le Comité Maoré et des députés de l’opposition dans les cordes. Dans son rituel petit déjeuner de presse au cours duquel, il échange à bâton rompu avec les journalistes Soeuf Mohamed El Amine dit ne rien inventer sur la question de Mayotte et rappelle que le litige avec la France est territorial et non avec les individus qui y résident.

C’est la réponse du berger à la bergère que le ministre des affaires étrangères a apporté face aux critiques qu’il a reçues à la fois du Comité Maoré et des élus de l’opposition par rapport à la présence des élus mahorais dans la délégation française qui a participé à la dernière commission mixte France-Comores à Moroni. Face à ce qu’il nomme de la confusion, Soeuf Mohamed El Amine a voulu recadrer et a demandé à faire la différence entre commission mixte et Haut Conseil Paritaire (Hcp), l’instance régulatrice, dit-t-il, du contentieux mahorais.             

Pour la réaction des députés de l’opposition, M. El Amine juge que c’est leur droit de réagir ainsi mais qu’ils devaient savoir que le gouvernement agit et l’assemblée réagit. « Et que si l’assemblée réagit ce n’est pas dans la rue. Il y a des cadres pour interpeller le gouvernement notamment les séances des questions réponses », a-t-il soutenu, indiquant par ailleurs avoir reçu le président de la commission des affaires étrangères deux semaines avant la commission mixte pour l’informer de tout sur  les travaux de cette commission.

« J’ai rencontré le président et le vice-président de l’assemblée sur ce point. Je leur ai même évoqué la présence des élus de Mayotte, les opportunités qui se présenteront et ce que nos élus pourraient amorcer en marge de cette rencontre. Car on ne pourrait pas rester à Moroni et dire qu’il y a un problème à Mayotte, il faut discuter avec eux », a-t-il fait savoir.

« Après ces rencontres je n’avais pas eu vent de réaction négative de leur part. Mais à ma grande surprise, le président de la commission des affaires étrangères dit dans une conférence de presse qu’il n’était pas informé ni notifié, c’est la raison pour laquelle il n’a pas participé aux réunions », a-t-il ajouté.

Et de poursuivre : « je voulais rappeler que le litige qui nous oppose à la France c’est par rapport à l’île de Mayotte et non avec les individus, ceux qui ont la nationalité française. Parce que à Mayotte, il y des malgaches, il y a les franco-comoriens y compris les mahorais, il y a des comoriens qui n’ont pas la nationalité française ». Le chef de la diplomatie qui laisse entendre que son pays n’avait pas droit de dicter à la France qui va faire partie ou non de sa délégation devant participer à la commission mixte.

Et le chef de la diplomatie d’inviter ceux qui lui « donnent des leçons » à se documenter sur cette question. Assurant qu’il n’improvise rien sur ce qu’il faut faire sur ce litige tout en rassurant que le gouvernement n’a rien à cacher dans cette affaire. « J’aurai préféré que le Comité Maoré me remette un mémorandum en forme de contribution sur cette affaire, depuis cinq mois que j’occupe ce poste. Mais non, je n’ai rien reçu ni vu de tel », a-t-il déploré.

« Je n’invente rien, car c’est le président Ahmed Abdallah Abdérémane qui est le premier à lancer le dialogue tripartite, le président Djohar l’a privilégié. J’ai l’ai poursuivi, convaincu que le dialogue est la meilleure voie pour recouvrer notre souveraineté sur cette île », a-t-il dit. Et lui d’étaler les livres qu’il a écrits sur ce contentieux vieux de plus de quatre décennies, invitant tout un chacun à la contribution.    

« Je répète que tout ce que je fais aujourd’hui, je l’ai développé dans des livres – réflexion sur la géopolitique de l’Océan Indien – le grand défi de la politique étrangère dont j’ai développé cinq thèses possibles, etc. », a-t-il dit.  « On ne traite pas des affaires comme telles dans des tracts mais plutôt par des réflexions. Et mes contributions je les ai consignées dans ces livres », a-t-il martelé en guise de conclusion.

Maoulida Mbaé/LGDC

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1 commentaire sur Présence d’élus mahorais: Soeuf El Amine renvoie ses détracteurs dans les cordes

  1. Rien n’est plus dangereux que les gens qui se croient tout connaitre quand en réalité ils ne connaissent rien.
    En effet, cet individu se croit trop intelligent, avoir raison sur tout.
    Et voila qu’il fait la publicité de ses brouillons de livres que personne ne veut lire car ils donnent la nausée.
    Selon le petit Amine, la vérité ne se trouve que dans ses livres.
    Oui pour une négociation avec l’occupant mais non avec les harkis mahorais qui veulent decapiter notre nation comme ils ont essayer de le faire dans les années 90 en Anjouan lorsqu’ils on planifier à Mayotte le séparatisme afin de nous ridiculiser, délégitimer nos revendications sur l’îles comoriens de Mayotte.
    Petit Amine et Azali,je suis et certain qu’un jour l’histoire « pissera » sur vos tombes car votre diplomatie est nuisible pour notre combat sur Mayotte.
    Votre diplomatie depuis Azali1 ne nous a rien apporté au contraire Mayotte s’éloigne de plus en plus.
    Le meilleurs moyen de finir une guerre, est de détruire son ennemi.
    L’occupant et les harkis mahorais veulent nous détruire mais ça vous et Azali ne semblez pas comprendre.

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