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Quand Belou mise sur Foumbouni pour sauver son poste

Le directeur de cabinet du cabinet d’Azali est sur la sellette depuis qu’il a annoncé aux médias que « le chef de l’Etat a opté pour un referendum » pour faire valider les conclusions des assises nationales. En annonçant cela, Belou croyait faire plaisir à Azali. Mais comme l’enfer est pavé de bonnes intentions, le lendemain de cette sortie médiatique le colonel Assoumani, courroucé, a qualifié son directeur de cabinet de tous les noms, avant de lui obliger d’aller réparer sa « bévue ». Pire, Azali nomme la semaine suivante un porte-parole à Beit-Salam en la personne de Mohamed Issimaila. Histoire de bâillonner la grande gueule de celui qu’il appelle affectueusement « dinosaure ».

Belou devait être remplacé depuis les semaines passées. Un employé auprès du secrétariat général du gouvernement lui sauvera la mise, par inadvertance. Dans les couloires de la présidence, cet employé, sur un ton indiscret informait à ses collègues du palais que « bientôt nous auront un directeur de cabinet d’envergure, très puissant, pas comme ce bras cassé de Belou ». A sa surprise, Belou depuis son bureau avait une oreille qui trainait. Il n’a pas tardé à aller se plaindre du comportement désobligeant de ce subalterne auprès du SGG, avec qui il s’entend comme larrons en foire. A partir de là, Belou bénéficie d’une miséricorde, son sort reporté jusqu’à nouvel ordre.

Loin d’être inconscient que l’épée de Damoclès lui pend au nez, Belou profite de cette embellie pour sauver les meubles. Il commence par expier ses péchés auprès des Foumbouniens qui l’accusent, à raison peut-être, de jouer contre les siens propres depuis qu’il a déboulonné Abal-anrab Abdouchakour de son poste de coordinateur national du projet de renforcement des capacités institutionnelles (PRCI-Comores). Ces derniers temps, vous l’aurez remarqué, il se livre à son baroud d’honneur. Il se rapproche petit à petit, quitte à payer de sa personne pour réussir. La semaine dernière, le directeur de cabinet avait reçu dans son bureau les leaders de Foumbouni. Le principe est simple : faire semblant d’avoir cette ville stratégique sous son contrôle politiquement parlant, dans l’espoir de se rendre utile aux yeux d’Azali qui pourrait lui épargner sa colère.

Début de cette semaine, encore, c’est au tour des femmes de ce chef-lieu de Mbadjini d’être reçues toujours à la présidence. Des monts et des merveilles leur ont été promis. A leur tour, elles se sont montré disponible à accompagner les recommandations issues des assises nationales. Les jours à venir, Belou pourrait mettre la main à la patte pour organiser un gigantesque rassemblement à Foumbouni pendant lequel différentes classes de la ville attesteront solennellement soutenir l’émergence. Une façon, sans doute aucun, de faire plaisir à un Azali en quête de popularité.

M.Djoumbé, Comores infos

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