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Quand la folie de grandeur prend le procureur Nourdine Abodo ?

                                                               Le Procureur Général de la Cour Suprême des Comores , Nourdine Abodo !

Dans une lettre en date du 12 juillet 2012, le procureur général auprès de la cour suprême s’est montré menaçant envers les responsables du protocole d’état pour manquement à leur obligation, pour l’avoir placé dans un ordre protocolaire indigne de son rang.

Autant dire que jamais auparavant, un tel comportement ne s’est manifesté dans l’administration comorienne. Dans cette affaire, une chose est tout à fait frappante : comment un procureur de surcroit de la cour suprême, a-t-il pu oublier qu’il soit avant tout un fonctionnaire de l’administration ? Qu’il ne doit sa place qu’à une nomination prise en conseil de ministre, sur proposition du ministère de la justice ?

Au regard de ces deux données, comment peut-il se comparer à un président de l’assemblée, élu par ses pairs pour une mandature, ni même à celui du conseil constitutionnel, élu lui aussi par ses pairs pour une mandature ?
Si les chapitres de la constitution déterminait les rangs auxquels , l’individu serait assis, quel chapitre de la constitution parle des ambassadeurs accrédités aux Comores et des invités d’honneur du chef de l’état ? Ces personnalités n’auront-ils droit à la tribune d’honneur ?

Apparemment, le tout nouveau procureur de la cour suprême se trompe d’époque. Il se croit investi, du pouvoir dévolu jadis à la cour suprême dans les années 80 et 90, et pour lesquels, elle représentait la cour constitutionnelle. Il oublie que la cour suprême d’aujourd’hui n’est autre qu’une cour de cassation dans le système judiciaire inspiré de la France. C’est-à-dire un échelon sur les quatre que constitue la juridiction : le cadi, le tribunal d’instance, le tribunal de grande instance, la cour d’appel et la cour suprême.

Ainsi, notre cher procureur doit se répéter et se rappeler qu’il n’est qu’un fonctionnaire, donc un commis de l’état. De ce fait, sur l’ordre protocolaire, il est régie par son ministère de tutelle. Ce qui revient à noter, qu’il est d’office derrière son ministre et le cabinet de son ministre à savoir, le directeur de cabinet, le secrétaire général et les conseillers.

Notre cher procureur doit apprendre que la cour suprême n’est pas l’institution judiciaire, mais un service de cette institution. La cour constitutionnelle est le garant de la conformité des lois, alors que la cour suprême dans la nouvelle version, applique la loi et n’a même pas la marge de l’interpréter.

Les menaces de poursuite, formulés à l’encontre de l’Ambassadeur Hadji Abdallah et le directeur du protocole Abidine, n’est autre qu’un abus de pouvoir, qui mérité répugnassions et condamnation de la part des autorités compétentes.

Le procureur de la république auprès de la cour suprême, n’a qu’à relire le décret qui l’a nommé ; Il verra bien qu’il est cosigné par le ministre de la justice, lequel a soumis le texte en conseil de ministres, et le président de la république.

Ainsi en matière de protocole d’état aux Comores, après le président de la république, vient derrière le président de l’assemblée et celui du conseil constitutionnel. La particularité comorienne, a voulu que dans ce rang, se place le grand mufti. Ensuite, viennent les membres du gouvernement, puis le corps diplomatique, et enfin les corps constitués. Dans les corps constitués, on trouve dans l’ordre, les anciens ministres, les Grands notables, les directeurs généraux des services de l’administration et des sociétés d’état.

Dans cet ordre, la cour suprême ne vient que dans les corps constitués. Compte tenu de la hiérarchie judiciaire, il sera juste devant le procureur général du tribunal de grande instance et celui de la cour d’appel, s’ils ne sont pas à la même rangée, derrière les anciens ministres et la grande notabilité.

La prochaine fois, M Nourdine Abodo, faites valoir votre rang de grand notable, il y a un peu plus de chance que vous vous trouviez mieux placé que le procureur général auprès de la cour suprême.

Moroni le 24/07/12.
Abdoullatuf Abdouchacour.


Source : Mlimadji
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