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Quand les Comores s’éveilleront

Un pays en marche vers son futur, avec ses atouts et ses handicaps. Comment anticiper l’ère du pétrole et du gaz, que la République des Comores va connaître dans les toutes prochaines années? Déclencher les réformes indispensables, changer la société? Éléments de réponse sur fond de succession politique,d’où la grande importance de cette élection présidentielle de 2016. Nous allons essayer d’aller au delà des interrogations immédiates à propos de ce que sera l’après Ikililou Dhoinine ,Sambi, Azali et autres politiciens, c’est bel et bien la question de l’avenir à court et à moyen terme des Comores qui se pose. Où va donc ce pays qui est à la croisée des chemins après plus de quarante ans d’indépendance marquées par un bilan des plus mitigés? Mitigé, le terme risque de choquer, mais qu’écrire d’autre ? Bien sûr, il y a, pour reprendre le discours officiel, les réalisations d’ infrastructures. En cette veille de Ramadan,l’accablement et l’indignation du moment contre l’espoir pour l’avenir dans le contexte incertain de la succession du Président Ikililou Dhoinine, il faut mettre en exergue un élément important, la majorité des Comoriens est convaincue qu’il faut que les choses changent dans leur pays et que le statut- quo n’est pas tenable. Et, chose étonnante, même les membres les plus éminents du pouvoir l’admettent en privé, les propos convergent vers le même constat : la rupture est nécessaire.
Aussi en ce début de Ramadan , nous voudrions changer la question suivante que l’on se pose souvent: » que va devenir la République des Comores », mais  » quand va-t-elle enfin changer et comment y arrivera-t-elle ? ».

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Et là émergent deux certitudes. La première est que le Pays a les moyens de s’en sortir, ce qui, au passage, rend l’immobilisme actuel encore plus insupportable pour nombre de Comoriens. Les Comores vont avoir les moyens d’avancer et de connaître un développement spectaculaire, La deuxième certitude, en apparente contradiction avec l’aspiration générale au changement, est que la majorité de la population se méfie de sa classe politique.
Pendant ce mois saint de jeune,la jeunesse et les parents doivent définir ce qui est attendu de ce changement. Démocratie ? Croissance économique et prospérité ? La vérité est que rares sont les études sur les attentes des Comoriens même si les grandes lignes sont connues : la jeunesse veut du travail, les élites économiques plus d’ouverture, les démocrates plus de libertés individuelles et les islamistes plus de règles religieuses. Mais à y regarder de près, il y a une convergence générale qui porte sur l’exigence d’institutions stables et équitables. Pouvoir faire confiance à la justice de son pays, compter sur des contre-pouvoirs face à l’État : telle est l’exigence de nombre de Comoriens qui, cependant, se tiennent à distance des partis politiques, préférant compter sur une société civile émergente.
Mais, en attendant ce changement, le pays demeure comparable à un élève doué qui ne cesserait de perdre du temps alors qu’approche l’examen fatidique. Car les défis structurels que le navire Comores doit affronter créent une situation d’urgence.: faute d’une rupture radicale en matière de modèle économique, mais celà est possible, mais il faut des réformes d’urgence et, surtout, faire de la diversification économique une priorité nationale, le salut passe aussi par la libération du secteur privé.Les Comoriens ont beaucoup de projets, ici, c’est un cultivateur qui veut passer au bio pour inonder les marchés de la COI, là, c’est une start-up qui ambitionne d’attirer l’attention des grands noms de l’informatique mondiale. Éduqués,passés par de grandes écoles locales ou étrangères, nombre de quadras piaffent d’impatience. Ils sont connectés, globalisés, et la marche du monde ne leur est pas étrangère. La jeunesse dans ses appels dit et redit:  » Nos parents ne connaissaient rien du capitalisme et pensaient que l’État pouvait tout. Nous, on sait que le secteur privé peut apporter la croissance. On peut booster les exportations pour le bien du pays. Qu’on nous enlève ces obstacles administratifs ces taxes qui s’empilent et que l’on reconnaisse enfin que nous ne sommes pas des pilleurs de l’économie comorienne » . Les Comores doivent ouvrir les vannes de la création.Le Pays exige aussi une révolution copernicienne dans son mode de gouvernance.
Citoyennes, Citoyens Comoriens, profiter de ce mois saint où toutes les bonnes intentions doivent être prises pour plaire au TRES SAINT et à son PROPHETE, pour décider une fois pour toute que ces politiciens qui ont tenu la barre pendant cinquante ans et qui sont à bout de souffle, soient définitivement éliminés des méandres du pouvoir.

Mais quel est justement l’obstacle qui empêche le changement politique ? Le fait est que nombreux sont les caciques du système qui craignent que la moindre ouverture ne permette à des réformateurs zélés de mettre fin aux combines et autres détournements de la future manne pétrolière.
La clientèle entretenue par le pouvoir fera tout pour s’opposer à la moindre libéralisation du champ politique par peur de perdre ses privilèges. Car là réside aussi l’un des grands défis de la République des Comores des dix prochaines années : comment en finir, ou du moins réduire une corruption endémique qui est en train de gangrener tous les rouages de la société et de l’État ?
La corruption est l’immense chantier auquel il faudra bien s’attaquer,on ne peut pas imaginer une transition politique avec des gens qui ont des millions de dollars sur leurs comptes à l’étranger. Ce ne sera pas tenable, à moins de trouver un consensus politique pour proclamer une amnistie générale et repartir de zéro, ce qui, à mon avis, sera difficilement accepté par la population.

Et là aussi, comme dans le domaine économique, l’espoir repose sur la jeunesse. Depuis quelques années, c’est elle qui a repris le flambeau de la contestation et des tentatives de moralisation de la vie politique et économique. Associations de jeunes chômeurs, collectif de protestation contre l’exploitation des employés, antennes d’ONG spécialisées dans la lutte contre la corruption, organisations spécialisées dans la protection de l’environnement.
Soyez certain que nous sommes heureux de voir venir ce Ramadan car nous ne pouvons vous l’expliquer, il vient en début d’évènements important, tels que le recueillement en souvenir de l’ancien Président de la République ALI SOIHILI, cette Femme Madame MOINAECHA YOUSSOUF DJALALI qui ose braver le courroux des hommes en se présentant à l’élection suprême, car même si elle ne réussit pas elle aura définitivement indiquée aux Femmes Comoriennes qu’elles sont capables elles aussi de gérer, de créer, de gouverner et puis Monsieur HAKIME ALI SAÏD, Mahorais qui lui choisit de se présenter pour trouver une solution dans le développement économique de la République des Comores pour mettre fin aux drames de la mer et des immigrations sauvages.Nous sommes certain que la puissance divine donnera à chaque Citoyen la Lumière qui lui permettra d’étonner le Monde par sa sagesse, sa responsabilité. BON RAMADAN.NOUS AURONS TOUJOURS UNE PENSEE POUR VOUS.

Philippe DIVAY

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