« Les femmes d’Iconi te rendent heureux si bien que tu t’oublies toi-même », entend-on des aînés qui ont eu à faire l’expérience. Dans les autres localités de Bambao, Iconi est perçue comme une ville « à éviter ». Et pour cause, une fois qu’on se marie avec une femme de là-bas, « on ne revient jamais chez soi qu’enseveli ». En d’autres, le cadavre. Les femmes d’Iconi empoisonnent-elles leur époux ? Oui et non. En fait le truc est qu’elles sont réputées pleines de tendresse, d’affection et de galanterie. Ces qualités qu’on ne trouve pas forcément ailleurs et pour lesquels tous les hommes dépensent sans compter.
Le mari se sent « dans d’autres cieux ». Impossible pour Monsieur d’échapper. Il se laisse faire, prendre, à tel point qu’il oublie sa propre personne et ne pense qu’à sa dulcinée, celle qui lui procure bonheur, sa seule raison de vivre. Voilà le « poison » des femmes d’Iconi : l’amour dans toute sa splendeur. Les femmes de Vouvouni, une autre localité de Bambao, sont également réputées « gluantes ». Tu t’engages dans une relation avec une d’elles, « ye djanaza ndeydjo houtoowa yho ». Le « poison » des femmes de Vouvouni ? Rien d’autre que l’amour et les mafwariya. N’est-ce pas ce que tout le monde recherche, un partenaire qui te comblera de bonheur ?
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