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Quarante et  un ans  d’indépendance   inachevé pour les Comores 

​«Le plus mauvais gouvernement est celui qui n’a d’autre ressort que, la tête d’un prince qui étant incapable, est si présomptueux, qu’il ne fait état d’aucun conseil. Le meilleur de tous est celui dont  le principale mouvement est en l’esprit  souverain, qui bien incapable d’agir par soi-même, a tant de modestie et de jugement, qu’il ne fait rien sans bon avis, fondé sur ce principe qu’un œil ne voit pas  si clair  que plusieurs(…). Un prince capable est un grand trésor en un Etat, un conseil habille et tel qu’il doit être n’en est pas moindre, mais le concert  de tous les deux ensemble est inestimable  puisque c’est de là que dépend la félicité des Etats. » Cardinal de Richelieu  dans « ses Maximes » 

Les Comores  célèbrent  la 41ème  année  de leur indépendance proclamée d’une façon unilatérale le 6 Juillet 1975. Nous saluons le courage et la décision de nos ainés qui ont proclamé cette indépendance et ceux  de nos ainés qui ont milité pour cette indépendance, plus particulièrement ceux de Mouvement de libération nationale des Comores (Molinaco), Parti Socialiste des Comores (PASOCO) et d’autres. Nous leur devons cet acquis inestimable et nous prions à Dieu, en ce mois béni de Ramadan, qu’Il bénisse er accorde le paradis, pour ceux qui sont déjà morts et allonge et bénisse la vie de ceux qui sont  vivants pour  encore  des nombreuses décennies. Ils ont accompli leur devoir avec les moyens qu’ils en avaient et nous ont donné  en legs sacré ce pays indépendant. 

Cependant   Cette indépendance reste  inachevée  du fait de l’occupation de Mayotte et de l’usage d’une monnaie coloniale, le Franc Cfa, appelé aux Comores Franc Comorien (kmf). Il est  donc de notre devoir de parachever cette indépendance afin d’accomplir la mission que nos aînés nous ont demandé d’accomplir.  Ces deux problèmes qui nous empêchent de vivre pleinement notre souveraineté nationale et de profiter de ses facteurs des développements sont solvables. Avant d’attaquer la question de Mayotte qui nécessite plusieurs facteurs ou forces concordantes dont la force économique, basé sur notre monnaie, nous devons, en premier lieu avoir notre propre  monnaie nationale  en quittant la zone franc CFA.                                                       

Pour jouir pleinement notre souveraineté nationale, quittons la zone Franc Cfa

« Nous avons acquis l’indépendance, mais c’était une indépendance nominale, artificielle. Le temps viendra où vous devrez vous battre pour atteindre la vraie indépendance, c’est-à-dire l’indépendance économique. » Felix Houphouët Boigny  Ex Président de la république de Côte d’Ivoire.                                                                                                             

Les dirigeants politiques Comoriens depuis l’indépendance  du 6 Juillet 1975   ont toujours crié que la France représente  leur ennemi. Il y a ceux qui l’ont proclamé dans des longs discours  et d’autres  à basses voix  en  faisant de  l’hypocrisie politique. Mais ils ont tous laissé à la France les soins  de continuer à nous coloniser économiquement par le biais de sa monnaie, celle utilisé aux Comores sous le nom de  Franc Comorien. Or ils savaient et savent toujours que le nerf de la guerre  est  l’argent. La monnaie est l’oxygène d’un pays et ne peut pas être confié à un pays même plus développé. On a proclamé l’indépendance pour se débarrasser du colonialisme dans tous le sens du mot et non pour continuer à s’incliner  et à tendre la main.                                

L’indépendance monétaire avant la libération de Mayotte                                                           

« Nous n’avons besoin de personne pour fixer les règles des combats que nous allons livrer. Nous devons étudier la nature du combat en question, étudier l’ennemi, étudier ce qui se joue contre nous, et ensuite dresser un plan de bataille et mettre au point une stratégie. Alors, on obtiendra des résultats. Mais tant qu’on permettra à un tiers de venir nous dire ce que nous devons faire – et ces gens-là n’ont jamais qu’un mot à la bouche : non-violence… paix…il faut aimer tout le monde… mon dieu, pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. Tant qu’on aura droit à ce genre de sornettes, on n’aboutira jamais à rien. » Malcolm X Derniers, discours  p.138 

Après quarante un ans d’indépendance à minima, on voit tous là où on est : le pays  le plus pauvre et le plus attardé  de l’Océan Indien. Nous devons avoir le courage de regarder la réalité en face, non seulement de nous regarder mais aussi de regarder les autres  et  nous assumer. Dans ce cas  de figure, nous n’aurons rien à proposer, ni à dire à nos frères Comoriens de Mayotte que les  faire sortir de leur mirage de paradis pour rejoindre le prétendu enfer que nous avons créé par nos mains. La libération de Mayotte doit précéder  d’une indépendance totale de trois îles. Nous devons nous libérer   de la France, tant au niveau monétaire qu’au niveau  de la défense nationale. Les Comores d’Aujourd’hui ont tous les atouts pour s’assumer et prendre du large par rapport à son ancien colonisateur afin de respirer du nouvel air  frais. Après plusieurs années d’instabilité alternée par des Coup d’Etat et des élections aux  fortunes diverses, les Comores amorcent ces quinze dernières années une stabilité politique  et une  alternance insulaire  et au sommet de l’Etat. Cette alternance est loin d’être parfaite ou démocratique, car  la volonté du peuple, à plusieurs  reprises, a été détourné en faveur des intérêts de ceux qui ont le pouvoir au moment des élections.

Le respect de la volonté du peuple est l’unique signe de la démocratie                                              

La démocratie a été  définie comme le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. La légitimité de nos dirigeants vient de cette onction populaire qu’ils ont eue contre les autres prétendants. Mais s’il s’avère que ce sont nos institutions organisatrices des élections de la Commission Nationale électorale Indépendante (la CENI) à  la Cour Constitutionnelle  et  au  président de l’Union en exercice  qui ont détournés la volonté populaire en faveur d’un candidat au détriment d’un autre, la démocratie n’y est pas et la légitimité se trouve bafoué. Les dirigeants des Comores d’hier et d’aujourd’hui sont loin d’avoir cette légitimité sauf au niveau insulaire  dont nous ne pouvons que féliciter  l’évolution par rapport au régime d’Ahmed Abdallah Sambi qui avait  triché pour imposer ses gouverneurs et son successeur, à la présidence de l’Union. Le 26 décembre 2010 Mohamed  Said Fazul a été spolié de sa victoire  en faveur d’Ikililou Dhoinine tout comme en 2016  Mohamed Ali Soilihi  a été spolié en Faveur d’Azali Assoumani .Ce sont deux candidats qui ont été  détournés de  leurs victoires en faveur d’un autre et qui avaient préféré se  taire   pour l’intérêt supérieur de la nation et de la paix civil. S’il y a eu évolution au niveau insulaire et cafouillage et de la fraude, au niveau de l’union, il nous faudra remédier rapidement à cette situation afin que le pouvoir  populaire consistant à  designer ses dirigeants ne soit pas violé. Ceci doit aller dans le sens de la dissolution de la CENI et de la Cour Constitutionnelle et de  leur  refondation d’une manière plus proche du peuple et moins manipulable par le pouvoir en exercice.

La fête de l’indépendance avec le retour de l’ancien président Azali Assoumani

« Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise » Jean Monet 

Le retour  imposé  de l’ancien président de l’Union  le Colonel Azali Assoumani par  Ikililou Dhoinine par trucage atroce du scrutin présidentiel et par détournement   de la volonté populaire  inquiète le peuple Comorien. Ceci est d’autant plus inquiétant qu’Azali Assoumani remet aux pouvoirs ses anciens collaborateurs que le peuple avait bannis et honnis à cause de leurs comportements douteux et peu recommandables. Il a oublié totalement les huées populaires qu’il a subies  jusqu’à dans son village  natal  et la défaite de son Poulin, Ibrahim Halidi, toutes humiliations que le peuple leur  avait infligées. En plus il ne semble vouloir changer de cap  en pensant aux intérêts supérieurs de l’Etat au détriment de la gestion clanique et villageoise, voir familiale de son  pouvoir déjà décrié. Pour cela le nouveau président de l’union doit revoir sa décision d’annuler les embauches effectué pendant la période préélectorale afin d’apaiser les familles et notre jeune nation. Nous ne cautionnons pas ce genre de méthode qui consiste à embaucher juste pour des objectifs électoraux. C’est une méthode qui date dans notre pays et il faudra mettre des lois pour interdire tout recrutement  quel que soit sa forme à un an des élections présidentielles ou autres. 

Licencier  n’est pas un signe de bonne gouvernance ni  d’un bon gestionnaire ou d’un homme de courage

 «  Si vous ne pouvez pas voler dans les airs, alors il faut courir. Si vous ne pouvez pas courir, il faut marcher .Si vous ne pouvez pas marcher, il faut ramper ; quoique vous fassiez  vous devez continuer d’avancer. »  Dr Martin Luther King

Mais nous ne devons pas punir les victimes d’un système dont nous sommes tous responsable. Au lieu de licencier dans la globalité il faudra au contraire examiner les situations   au cas par cas  là où il ya  des nécessités  de services.. Ce n’est pas le besoin, le travail ou le moyen qui manque pour attribuer à nos jeunes mais une bonne organisation administrative avec de la  bonne volonté et la bonne foi. Or depuis le retour au pouvoir d’Azali Assoumani, on ne nous parle que des licenciements comme politique de gestion et d’économie  de nos ministères et des directeurs des sociétés d’Etat. On a l’impression d’avoir un homme qui a tout fait pour conquérir la femme d’autrui jusqu’à la forcer à divorcer toute suite après  jusque allant exiger en même temps de la femme, qui a eu des enfants avec son ex-mari, de  les expulse du foyer. Or on sait tous qu’avant de  conquérir ce pouvoir par le trucage Azali Assoumani  connaissait la situation. Azali Assoumani  doit garder ces jeunes dans emplois respectifs. Nous avons beaucoup d’endroit où  affecter ces jeunes, au niveau de nos régions, en favorisant la politique de la décentralisation.  Pourquoi n’est pas décentraliser l’administration et  la justice  au niveau de nos régions? On nous objectera qu’on n’a pas assez des moyens pour payer ou les faire travailler. Or il nous faut rapidement diminuer les salaires  et les indemnités de nos dirigeants, à commencer par  ceux du  président de l’union, des ministres, des gouverneurs, des commissaires  du gouvernorat et des directeurs des sociétés d’Etat. Nous sommes le seul pays au monde où seuls les dirigeants profitent de l’Etat (salaire, logement, indemnités, voyages carburants) pendant que  le peuple crève de la misère noire.                                                

En dehors de la fonction publique  l’Etat  peut favoriser la création de moyennes et petites entreprises en créant un fond d’appui à l’emprunt pour la création d’entreprise. Il ne doit s’agir que d’ emprunts  qui pourront faciliter les jeunes diplômes à se prendre en charge sans mettre en danger les bijoux  de famille   ou les  patrimoines immobiliers de la  famille auprès des sociétés des crédits ou des banques étrangères implantés à Moroni.                                                                                                                 

Que Dieu bénisse les Comores et les Comoriens dans l’unité de l’archipel et de la nation à savoir Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande Comore.                                                                      

Said Abdillah Said Ahmed, Président du Parti Comores Alternatives (P.C.A)                                                                    Moroni Comores 

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2 commentaires sur Quarante et  un ans  d’indépendance   inachevé pour les Comores 

  1. Quitter la zone franc est un argument louable mais venu d’un homme qui plébiscite les grands argentiers et félon du colonialisme me rend perplexe sur sa sincérité : Houphouët protecteur du colonialisme, Mamadou superviseur du trésor français et Banque mondiale. Votre combat contre la volonté du peuple n’est encore apaisé. Apportez la méthologie pour sortir de cette zone franc et arrêter de dérouler des pamphlet. Seul Djohar a osé et il a connu un sort peu glorieux car nous sommes un peuple qui ne sait pas honorer les actes de nos ainés. Bla bla ne construit une nation.

  2. Athoumani mohemed tus as tors. pour qu’un pays se developpe il faut de la politique monétaire. aucun pays au monde ne s’est dévéloppé sans une indépendance monétaire. Un pays doit s’assumer je te demende d’ouvrire les yeux monsieur est ce que vous pouvez me donner un pays qui s’est dévéloppé sans une indépendance monétaires. tu connais rien de l’économie je te jure. Said Ahmed Said ABDILLAH a fait un livre pour expliqur pour quoi les comores doivent quitter la zone franc tu triouveras les arguments. si toi tu veux repondre tu dois repondre comme un homme tu dois écrire un livre pareil pour justifier pourquoi les Comores ne deverez pas quiitter la zone franc. Fait un livre alors Mr Athoumane mohemed. Said Ahmed a raison on doit quitter la zone francs.

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