Pour les Assises Nationales, les choses sérieuses ont commencé. Chaque Comorien ayant peut-être compris que ces assises ne sont pas celles d’un homme mais de toute une nation, l’anti-azalisme primaire de ces dernières semaines baisse nettement.
Chacun de nous est attendu avec sa contribution pour enrichir le débat, exorciser les démons qui, plus de quarante ans durant, ont freiné tout élan de développement de notre pays.
Sur le site www.assisescomores.com, un espace dédié est réservé aux contributions mais il n’y a pas que lui. Des consultations citoyennes seront organisées pour débattre avec les Comoriens, recueillir leurs avis pour les intégrer dans le débat. Personne n’est exclu, aucune contribution ne sera rejetée car tout le monde compte.
Mais très franchement, qu’attend-on de ces Assises ? Beaucoup. Cela suppose que les critiques pour les critiques sans proposition ni contre-proposition cèdent le pas à des propositions. Car le temps n’est plus aux querelles intestines mais aux propositions constructives pour faire avancer le débat et donc aboutir à des solutions allant dans le sens souhaité par Ali Bazi et ses compagnons qui ont lancé cette ingénieuse idée.
Ceci dit, revenons à l’objet principal de notre post : qu’attend-on de ces Assises ? Beaucoup, ai-je écrit plus haut. Dans ce grand raout, nous entendons enrayer définitivement la haine qui dort en nous, éradiquer à jamais les divisions inutiles, bannir de façon définitive et pérenne ce serpent de mer appelé séparatisme, redéfinir de nouvelles bases devant nous servir de nouveau mode de vie et surtout nous mettre à rebâtir la nation comorienne que nous aimons tous.
La réussite ou l’échec de ces Assises tient à une et une seule chose : notre capacité à savoir implanter une société comorienne plus juste, plus sûre d’elle, plus avertie où chacun de nous sera considéré et se considérera comme citoyen à part entière où il jouira de sa liberté d’aller et venir, d’entreprendre, de s’implanter sur n’importe quel point du territoire sans être montré du doigt pour ses origines géographiques devenues le plus grand mal que nous connaissons depuis des lustres.
Notre capacité à faire arrêter sagement cette machine infernale qui nous broie lentement, appelée présidence tournante sera l’une des grandes réussites de cette grande rencontre. Que les fils et les filles des Comores puissent concourir à la plus haute fonction de l’Etat sans qu’il soit tenu compte de leur lieu de naissance mais de leur capacité à rassembler les Comoriens, à travailler pour le peuple, à le servir et non à se servir.
Ce qui nous fait remonter au temps de nos illustres aînés, de Cheikh à Abdou Bakar Boina en passant par les princes Saïd Ibrahim, Jaffar, Ahmed Abdallah, Ali Soilihi, Taki etc. qui ont, chacun à sa manière, apporté leur pierre à l’édifice qu’ils nous ont légué et que nous devons protéger comme la prunelle de nos yeux.
Très prochainement, je ferai part de ma contribution sur le site des assises et saisit l’occasion pour inviter des amis qui partagent la même vision à apporter une contribution commune aux travaux qui se déroulent en ce moment au Palais du peuple.
Mohamed Hassani
tu parle tous sauf l’essentielle arrete te salade