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Que se passe-t-il entre l’assemblée nationale et le Conseil de l’île de Ngazidja ?

OPINION LIBRE: L’OBJECTIF CACHE DE LA FAUSSE GUERRE DE TRANCHEES INSTITUTIONNELLE ENTRE LA PRESIDENCE DE L’ASSEMBLEE NATIONALE ET CELLE DU CONSEIL DE L’ÎLE DE NGAZIDJA.

En réalité, il n’y a aucune brouille entre le président mal élu de l’Assemblée, Abdou Ousseni et celui du conseil de l’île de Ngazidja au sujet de l’élection des trois députés qui doivent aller représenter l’île à la Représentation nationale. Le premier conteste l’élection des députés de Ngazidja qui montent, le second lui en dénie le droit estimant qu’il revient à la Cour constitutionnelle de valider ou d’invalider une élection.

Cette passe d’armes à distance n’est que feinte; les deux personnalités sont connues pour leur complicité politique. C’est Beït Salam qui a organisé cette mascarade pour créer une jurisprudence sauvage: l’élection des députés de Ngazidja qui montent souffrirait d’une contestation et en l’absence du juge du contentieux électoral, le président de l’Assemblée décide de ne pas faire siéger ces élus, avec l’espoir de faire garder au mépris de la loi les sortants. Le pouvoir avec la complicité d’Abdou Ousseni pourrait étendre cette fausse jurisprudence à l’élection des trois députés JUWA d’Anjouan qui montent.
L’année dernière, les huit élus de l’opposition minoritaire à Anjouan ont boycotté les travaux, à la faveur de la confusion sciemment provoquée, ont organisé une élection sauvage à Comores Télécom et dressé une liste parallèle de députés qui montent, validée avec la complicité de la Cour constitutionnelle. Cette année, les manigances ont été déjouées. Moustadrane et Abdou Ousseni, sûrs de pouvoir compter sur le vote d’un élu JUWA à qui ils avait promis 11 millions, ont fait participer tous les élus de l’opposition.

Au final, le pouvoir n’a pas pu s’attribuer une majorité dont il ne dispose pas au conseil de l’île de Ndzouani et n’a pas pu rafler les 3 sièges de députés au titre de la représentation de celle-ci. Abdou Ousseni, malgré son appréciation d’une élection déroulée dans de bonnes conditions à Anjouan partagée avec un de nos députés, semble rentrer dans les combines du pouvoir: empêcher à tout prix les 3 députés JUWA de siéger demain. Mais comment faire? Le pouvoir invente de toutes pièces l’histoire de nos 3 élus qui cumuleraient des charges au sein du bureau du conseil de l’île d’Anjouan et fait circuler un document comptable concernant l’ancien bureau renouvelé le 5 février 2018 dernier. Objectif: dire qu’il y a une contestation de la liste des députés d’Anjouan qui montent à l’Assemblée nationale. Donc Abdou Ousseni se prévaut des mêmes mesures qu’il a appliquées aux 3 conseils de l’île de Ngazidja, c’est à dire l’éviction de la liste des élus JUWA, faute d’une décision du juge du contentieux électoral. Ainsi l’éviction de la liste des députés de Ngazidja qui montent n’est-elle qu’une ruse pour donner une forme plus ou moins acceptable à celle des élus JUWA d’Anjouan. Selon des sources bien renseignées, les 3 députés recalés de Ngazidja auraient touché une somme conséquente pour accepter ce marché. Notre représentation nationale a été pervertie par le pouvoir d’Azali. Elle ne remplit plus son rôle avec la complicité d’un président lui-même et qui ne pense qu’à ses petits intérêts personnels. Demain, le 6 avril 2018, doit être une occasion historique, le début d’une reconquête de la souveraineté du peuple. Les comoriens doivent se rendre nombreux à Hamramba, rehausser l’image de notre auguste assemblée. Cette dernière ne doit pas demeurer une chambre d’enregistrement pour le pouvoir, mais le lieu de l’expression de la volonté populaire et du contre-pouvoir.

Ahmed Bourhane

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1 commentaire sur Que se passe-t-il entre l’assemblée nationale et le Conseil de l’île de Ngazidja ?

  1. LE RÉGIME DE LA HONTE

    AZALI assoumani Mugabe et ses criminels salissent l’image de l’archipel au parfum. Cette salissure aura des conséquences néfastes auprès de vos généreux donateurs. Dans quelle mesure un dictateur comme AZALI a t-il réussi à passer sous les mailles du filet de la communauté internationale ?

    Les droits humains n’ont pas de valeur dans l’archipel des Comores . En effet, les citoyens comoriens sont bâillonnés, maltraités, brutalisés, humiliés sous les yeux la communauté internationale, de l’unité Africaine, de la ligue arabe et les défenseurs des droits humains. Il faut dire que les comoriens ne cessent de lancer des signes de détresses afin qu’un pays ou une organisation s’intéresse à eux, mais en vain.

    Par ailleurs, cette situation s’explique par le comportement du despote AZALI assoumani Mugabe, de son ministre de l’intérieur le délinquant KIKI et le criminel Soefou elamine. Tous ces trois sont les complotistes du prochain séparatisme auquel engendrait une crise politique majeure. Il est temps que les organisations internationales et régionales se réveillent pour le peuple comorien. Si ces derniers attendent trop longtemps à agir, les comoriens plongeront dans une catastrophe humanitaire. Il est préférable donc que le droit d’ingérence soit déclenché pour venir au secours de la population comorienne.

    Regardez ce qui s’est passé hier A l’Assemblée nationale. Les images sont lamentable.
    D’abord, ce sont les représentants du peuple. En plus, ils sont élus comme le dictateur local AZALI assoumani Mugabe et ils doivent faire l’objet d’un respect de la part de l’exécutif. Ces échanges houleux entre partisans d’un régime d’apartheid et les députés de l’opposition reflètent la réalité du moment. Car il faut le dire, le fait de séparer les Anjouanais des autres est une ségrégation insulaire. Ces images font le buzz et donnent parfaitement la personnalité du dictateur local.

    C’EST ainsi que le peuple comorien demande que les organisations internationales et régionales s’occupent rapidement du cas AZALI assoumani Mugabe pour sauver les comoriens.

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