En ce moment

Qu’est-ce que le Coran ?

le Coran
le Coran

Le terme « Coran », est souvent employé en français pour désigner le « Qur’ân ».

Dans la langue arabe, « Qur’ân » est le substantif de « qara’a » (lire) dans le sens de « talâ » (réciter), ou dans le sens de « jama’a » (rassembler).

Dans le sens premier : « talâ », c’est un nom d’action qui signifie : « ce qui est lu ».

Dans le sens second : « jama’a », c’est un nom d’action qui signifie : « ce qui contient », car il contient des informations, des lois.

Dans le sens religieux, le Coran est la Parole d’Allâh, révélée à Son Prophète et Son dernier Messager Muhâmmad (que la prière et le salut d’Allâh soient sur lui). Il commence par la sourate Al Fâtiha, et se termine par la sourate An Nâs.

En effet, Allâh – élevé et glorifié, dit, dans le sens de :

« Nous l’avons fait descendre, un Coran en [langue] arabe, afin que vous raisonniez. »

Coran, sourate Yusuf (12) : 2

Ainsi que :

« Et Nous t’avons révélé le Livre, comme un exposé explicite de toute chose, ainsi qu’un guide, une miséricorde et une bonne annonce aux muslimîn [soumis]. »

Coran, sourate An Nahl (16) : 89

Le Coran est le dernier Livre révélé par Dieu, qui vient confirmer les révélations d’avant lui (comme l’Évangile, et la Thora) et prévaloir sur celles-ci. Comme Allâh dit, dans le sens de :

« Et sur toi (Muhâmmad) Nous avons fait descendre le Livre avec la vérité, pour confirmer le Livre qui était là avant lui et pour prévaloir sur lui. Juge donc entre eux d’après ce qu’Allâh a révélé. »

Coran, sourate Al Ma’ïdah (5) : 48

Le Coran a été révélé pour la première fois au Prophète Muhâmmad (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui), alors qu’il avait 40 ans. C’était lors du mois de Ramadân, selon l’avis connu des gens de science. C’est l’ange Jibrîl (Gabriel), qui a descendu le Coran sur Muhâmmad (que la prière et le salut de Dieu soient sur eux deux).

La révélation a duré 23 ans…

Compilation du Coran

On peut considérer la compilation du Coran en 3 étapes :

Première étape :

Au vivant du Prophète Muhâmmad (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui), le Coran n’a pas été réuni intégralement en un seul livre. A cette époque, on se basait plus sur l’apprentissage par cœur que sur l’écriture, en raison de la forte mémoire des Compagnons, de la vitesse d’apprentissage, et du manque de scribes. Donc, les versets étaient préservés par l’apprentissage par cœur (le Messager qui recevait la révélation était présent, et donc il n’y avait aucun risque) et certains Compagnons rédigeaient tout de même sur ce qu’il pouvait y avoir comme support : feuilles de palmier, morceaux de peau tannées, pierres polies.

Une fois la révélation terminée, beaucoup de Compagnons connaissaient le Coran par cœur, et parmi eux les 4 califes bien connus et bien aimés : Abou Bakr‘Umar‘Uthman, et ‘Ali. Que Dieu agrée tous les Compagnons du Prophète, et les couvre d’une large et abondante grâce.

Deuxième étape :

Une fois le Prophète décédé (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui), Abou Bakr (qu’Allâh l’agrée) devint le premier calife. Vers l’an 12 de l’Hégire, suite à la mort de nombreux Compagnons parmi ceux qui connaissaient par cœur le Coran, Abou Bakr ordonna de rassembler le Coran en un seul livre, afin qu’il puisse être préservé.

C’est dans le recueil authentique de l’Imam Al Bukhari que l’on trouve le récit de cet instant, où Abou Bakr demanda au compagnon Zayd Ibn Thâbit (qui était le scribe du Messager d’Allâh) de réunir le Coran en un seul ouvrage. Sa parole fut, dans le sens de : « Tu es un jeune homme intelligent et on ne te connaît pas de défauts, et certes, tu écrivais la révélation pour le Prophète, alors étudie avec soin le Coran, et rassemble-le. » (le récit au complet se trouve dans le recueil de l’Imam Al Bukhari). Une fois fait, les feuillets furent conservés chez Abou Bakr jusqu’à sa mort, puis chez ‘Umar (qui le succéda comme étant le 2ème calife), puis chez Hafsa, la fille de ‘Umar, qui était aussi l’épouse du Messager d’Allâh (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui, et que Dieu agrée et récompense largement tous les Compagnons).

Troisième étape :

En l’an 25 de l’Hégire, c’est le compagnon ‘Uthman ibn ‘Affan qui était calife, qu’Allâh l’agrée. A cette époque-ci, il y eut des divergences concernant la prononciation et la récitation du Coran. Par peur des discordes, ‘Uthman ordonna que l’on réunisse les feuillets en un seul « Mushaf » (exemplaire du Coran) afin qu’il n’y ait plus de divergences et de disputes sur le Livre d’Allâh.

Il envoya alors une missive à Hafsa, la fille de ‘Umar, en lui disant, ce qui signifie (rappelons que c’est elle, qu’Allâh l’agrée, qui conservait l’exemplaire réuni par Abou Bakr) : « Envoie les feuillets afin que nous puissions en faire des copies, et nous te les renverrons après. » (on retrouve également le récit dans le recueil de l’Imam Al Bukhari) C’est ce qu’elle fit. ‘Uthman demanda alors au même Zayd Ibn Thabit, ainsi qu’à d’autres Compagnons, de recopier ces feuillets. Ils ont pris soin de reprendre les feuillets exactement comme ils ont été révélés, dans la langue de Quraïch (la tribu du Messager d’Allâh).

Une fois ceci fait, ‘Uthman renvoya les feuillets à Hafsa, et envoya un « Mushaf » dans chaque pays, et ordonna de brûler tout ce qui n’était pas scrupuleusement identique à celui-ci.

Rappelons donc que : Abou Bakr décida de rassembler les feuillets afin que rien du Coran ne se perde. Et ‘Uthman décida de rassembler ses feuillets en un seul exemplaire, un seul livre, afin qu’il n y ait plus de divergences quant à la prononciation et à la récitation. Sa démarche conclua celle d’Abou Bakr, et le bénéfice de leurs actions est immense.

Voilà. Depuis, les Mushaf se répandent, et ceux présents aujourd’hui sont parfaitement similaires à ceux édités à son époque. D’ailleurs, des « Mushaf » de l’époque de ‘Uthman existent toujours, comme on peut le voir ici : http://www.coran-islam.com/video/premier-coran.php.

Avant de terminer, nous vous proposons d’écouter une récitation du Saint Coran, si vous avez un moment (au moyen du lecteur à droite sur notre site)

Wa Allâhou a’lam – Et Allâh sait mieux.

Soubhanaka’Llâhoumma wa bihamdika, ash hadou an la ilaha illa Anta, astaghfirouka wa a-toubou ilayka.

Nos sources : Comprendre le Coran, du sheikh Muhâmmad Ibnou Sâlih Al ‘Outheymine, rahimahoullâh, aux éditions Anas.

Source : halal.fr

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!