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Radhi/assises nationales Msaidié : «la tournante ne doit pas être une exception»

La tournante ne doit en aucun cas échapper aux questions qui vont être abordées dans les assises nationales prévues de se dérouler au mois de décembre. C’est en tout cas l’avis de Houmed Msaidié secrétaire général du parti Radhi, qui a laissé échapper quelques positions qui vont être défendues.

C’est à un exercice d’équilibriste difficile que le patron du parti Radhi s’est livré hier lundi, devant la presse et quelques militants du parti triés sur le volet. Dans sa longue explication justifiant la participation de ce parti légalement reconnu parmi les six, l’ancien ministre de l’intérieur a tenté de défendre la ligne « centriste » du parti vis-à vis des assises nationales qui captent en ce moment toute l’attention de l’opinion publique.

Si Houmed Msaidié dit regretter la stratégie de la chaise vide de certains partis légalement reconnus et des personnalités importantes, il se garde néanmoins de les condamner et appelle le président de la République à ne ménager aucun effort pour faire revenir à la table ces formations politiques au poids politique dit-il incontestable.

« Certes, le train est déjà en marche. N’empêche qu’il y a plusieurs types de locomotives, celles que nous avons embarqué date du 18ème siècle alors que nous voulons un TGV pour aller vite », a-t-il lancé dans un langage imagé dont il détient le secret. M. Msaidié laisse entendre que ce n’est pas à ce stade des travaux que certains partis politiques devraient se désister à ce grand rendez-vous et alors que ces formations politiques ont été dans tous les travaux préparatoires.

Ce que confirme Mihidhoir Sagaf qui dit être étonné et ne voir aucune raison qui pousserait ces partis à se lancer dans un mouvement de boycott. « Je ne vois pas qu’est-ce qui a provoqué le désistement de ces partis à un moment où les observations que nous avions faites dans les travaux préparatoires ont été retenues », a-t-il fait savoir. 

Dans un autre registre, le secrétaire général du Radhi tacle sans ménagement les leaders d’opinion avançant que la tournante est la ligne rouge à ne pas franchir. « Je regrette que des personnalités politiques publient des mémorandums qui font de la tournante une exception dans ces assises. Est-ce que la tournante appartient à une île spécifique ? La tournante est pour tous les comoriens et c’est à eux que le dernier mot devait revenir s’il faut la maintenir ou pas », a-t-il martelé, appréciant au passage les propos du chef de l’État qu’il avait tenu et qui vont dans le même sens.

Et de continuer : « c’est d’ailleurs ces réactions insulaires qui montrent qu’il y a urgence à ce que cette question soit abordée. Ce que je sais, si la tournante devait être maintenue, elle ne doit pas être laissée telle qu’elle est maintenant ». Même son de cloche pour Mihidhoir Sagaf qui a justement recadré le gouverneur Salami après sa sortie médiatique il y a quelques semaines. « Salami n’a aucun droit d’empêcher l’État de fonctionner dans toute son étendue. La tournante doit être débattue car il y a du positif comme il y a du négatif », a-t-il soutenu.

Pour Msaidié certes la tournante a procuré la paix et la stabilité politique : « mais regardez la croissance reste la même, flottant entre 1 et 2% ». Et de continuer : « que ceux qui veulent le maintien de la tournante, qu’ils viennent nous convaincre ».

L’ancien premier flic du pays balaie d’un revers de la main les arguments avancés selon lesquels Azali a un agenda caché, raison pour laquelle ils auront fait le choix du boycott. « Le président Azali n’a aucun angle de tire pour modifier quoi que ce soit. Ce n’est pas comme on retaille une chemise. Le peuple sera sans doute consulté. Comme il a rassuré hier (dimanche) lors d’un rassemblement à Mitsamiouli », a-t-il répété. 

A noter que les leaders de ce parti ont profité de l’occasion pour dévoiler quelques positions qu’ils vont défendre notamment sur l’économie, l’éducation et l’emploi.

Maoulida Mbaé / LGDC 

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3 commentaires sur Radhi/assises nationales Msaidié : «la tournante ne doit pas être une exception»

  1. Ces propos nous procurent de la nausée.
    La tournante est loin d’être la cause principale de la pauvreté aux Comores. Msaidie ne doit pas se livrer à un cours d’économie. Cet argument fallacieux n’est pas convaincant surtout quand il sort de la bouche d’un illettré.

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