16 novembre 2012
RD Congo : le M23 affirme avoir tué 9 militaires congolais dans l’est jeudi
Le chef des rebelles du M23, le colonel Sultani Makenga, le 8 juillet 2012 à Bunagana, près de la frontière ougandaise ©AFP
GOMA (RDCongo) (AFP) – (AFP)
Les rebelles
du Mouvement du 23 mars (M23) ont affirmé
vendredi avoir tué neuf militaires de l’armée
congolaise lors des combats la veille dans l’est de la
République démocratique du Congo (RDC), à la
frontière avec le Rwanda.
« Nous avons tué neuf militaires des FARDC (Forces
armées de la RDC) et en avons blessé une centaine.Nous, nous n’avons pas de morts, seulement deux
blessés », a déclaré à l’AFP le
lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire
du M23.
Jeudi soir, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, avait
annoncé à l’AFP que 113 rebelles du M23
« vêtus d’uniformes rwandais » étaient
tombés pendant les combats.Plus tôt dans la
journée, le gouvernement avait évoqué 51
rebelles tués.
« Nous avons capturé deux » combattants lors des
affrontements qui ont duré toute la journée de
jeudi, a ajouté Kazarama.Selon lui, l’un des deux
éléments appartenait à la rébellion des
Forces démocratiques de libération du Rwanda
(FDLR), active dans l’est de la RDC, où elle commet des exactions.
Le gouvernement et le M23 s’accusent mutuellement de
s’appuyer sur cette rébellion hutu, dont certains
membres sont recherchés par Kigali pour leur
participation présumée au génocide de 1994.
Les belligérants ont, l’un comme l’autre, annoncé
vendredi matin rester « sur leurs positions » sans
combattre au nord de Goma.Mais malgré le retour au
calme, les réfugiés affluaient vers la capitale du nord-Kivu.
Le porte-parole du M23 a par ailleurs indiqué que son
groupe avait « récupéré neuf positions,
dont une stratégique, autour de Nyiragongo », un
territoire proche de Goma, que les rebelles ont plusieurs
fois menacé de prendre.
L’armée a démenti cette avancée. »Nous
n’avons pas observé de mouvement quelconque de l’ennemi
sur nos positions ou celles qui entourent Goma.L’ennemi a
été contraint de rejoindre ses anciennes positions
après la bataille d’hier », a assuré à
l’AFP un officier supérieur qui a participé aux combats.
« S’ils étaient dans des positions stratégiques
autour de Goma, ils créeraient déjà une
panique.Or tout est normal et calme », a-t-il
ajouté, alors que des déplacés affluaient
encore vendredi matin au camp de Kanyarucinya, à une
dizaine de kilomètres de Goma.
Le M23 est essentiellement formé d’ex-rebelles qui,
après avoir été intégrés en 2009
dans l’armée congolaise, se sont mutinés en avril
dernier et combattent depuis l’armée
régulière dans la région du Kivu.Deux pays
voisins, le Rwanda et l’Ouganda, sont accusés par l’ONU
de soutenir les rebelles, ce qu’ils démentent.
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