C’est avec un sentiment confus entre inquiétude et réserve que le Rassemblement pour le développement des Comores (RADECO) reçoit la dernière intervention de l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Le secrétaire régional au niveau de Ngazidja de ce parti estime que le chef de l’Etat n’est pas obligé de consulter d’autres personnes en dehors de ses collaborateurs. Le parti qui se réclame du président de la république regrette que « Sambi ait prématurément rompu la période d’obligation de réserve généralement observée selon les usages républicaines par tout ancien chef de l’Etat ».
Par le biais de son secrétaire régional au niveau de Ngazidja, le Rassemblement pour le développement des Comores (RADECO), dénonce l’intervention de l’ancien chef de l’Etat Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Ce cadre de ce parti proche du pouvoir pense qu’il est prématuré de poser la question sur le bilan de la tournante. « Je ne sais pas pourquoi cette question et surtout maintenant. D’ailleurs, ce n’est pas le moment. On est entrain de rénover le pays et on est derrière le chef de l’Etat pour l’accompagner dans ses actions », a-t-il fait savoir.
Sur la discorde entre l’ancien et l’actuel chef de l’Etat, Idi Mouzaoir Ahmed juge qu’en dehors de ses collaborateurs, le chef de l’Etat n’est pas obligé de consulter qui que ce soit pour les décisions qui engagent le pays. Il pense que « c’est à partir de là que l’ex-président parle de discorde ».
Par rapport à la mise en garde de Sambi contre toute personne tentant d’entraver ses déplacements, Idi Mouzaoir avance que seul le « président Ikililou est habilité à parler au nom des comoriens et en dehors de lui personne n’a ce mandat ». Et lui de continuer que « si l’ex-président Sambi prétend représenter les citoyens, peut-être ce sont les citoyens d’autres pays. L’ancien président a peut-être des affinités avec d’autres dirigeants, mais celui qui représente les comoriens, c’est Ikililou Dhoinine ».
Et quant à la foule que Sambi a su drainer au cours de sa rencontre de samedi dernier, ce dirigeant du RADECO pense qu’ « on n’est pas en campagne, par contre l’heure est à la mobilisation pour la reconstruction du pays. Il ne faut pas mélanger les choses ».
Par ailleurs, le comité préparatoire de son congrès pense que la sortie publique de l’ancien chef de l’Etat « porte un coup fatal au noble statut que lui confèrent ses anciennes hautes charges ainsi que les égards que chacun lui devait en conséquence ». Et Mohamed Abdou Soimadou président de ce Comité de juger que « Sambi s’est de lui-même relégué au rang de chef politique et, désormais, il ne pourra être traité que comme tel ». Avant de conclure qu’il « est bien dommage pour lui-même (Sambi ndlr) et pour l’image qu’à cause de lui, le pays renvoie au monde ».
Maoulida Mbaé HZK
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