Après la défaite au premier tour des élections législatives qui s’achèvera en débâcle au second, Ikililou Dhoinine, le président comorien, doit remanier son gouvernement.
La défaite de son ministre des relations extérieures dès le premier tour, dans la région Mitsamiouli-Mboudé, est un signal fort envoyé au chef de l’Etat du dégoût du régime par le peuple.
En dépit de cette désillusion, le gouvernement ne semble pas tirer les conséquences de cette élection. Au lieu de présenter sa démission au gouvernement, El-Anrif Said Hassane, le ministre défait, a affirmé vouloir continuer à servir le pays dans un communiqué cette semaine. La honte!
L’éthique voudrait qu’après un désaveux du peuple l’on tire sa révérence. Aux Comores, on n’en est pas encore là. On n’y approche. En réalité, cette élection, la première depuis l’élection du président de la République le 26 décembre 2010,ne semble intéresser Ikililou Dhoinine.
Lui, qui se trouvait l’étranger le 25 janvier du premier tour des législatives, s’intéresse point à cet exercice démocratique, encore moins de tirer les leçons de cet échec. Demain, le 23 février, aura lieu le deuxième tour.
Et tout s’annonce difficile pour le régime qui n’a de crédit que là où le président est issue (l’île de Mohéli). Au sortie des urnes du premier tour, le constat de l’opinion publique est sans équivoque: le régime est impopulaire à Anjouan mais surtout en Grande-Comores.
La manifestation de « la journée île morte » ne fait que renforcer ce constant globalement partagé par le peuple. Ce cris de détresse ne servira certainement pas de leçon au gouvernement pour en tirer les conséquences d’un régime en perte de vitesse.
Ce ressassement manifesté par les Comoriens va se concrétiser dans l’isoloir au deuxième tour. Une dernière mobilisation et le régime va lâcher du lest. Cette démonstration est d’autant plus réelle du fait qu’une grande partie des candidats du pouvoir ont été battus dès le premier tour, même si d’autres, en ballottage défavorable, essaient de résister à ce « tsounami » électoral.
Le temps sera venu, ensemble, pour analyser les raisons d’une politique d’échec d’Ikililou Dhoinine.
Auteur : Abdoul Youssouf
Du courage au peuple comorien,vous êtes près du but.C’est nous normal ce qui arrive,car Ikililou n’a jamais rêvé être president qu’est ce qu’il peut faire?Je crois que SAMBI doit demander pardon aux comoriens pour l’avoir laissé comme heritier:( son relais qui rassure).