Le risque d’un retour aux fameux «conflits de compétences» est d’autant plus mince que le président Azali et les trois gouverneurs se sont soutenus mutuellement lors des dernières élections et avaient fait de la cohésion entre les quatre pouvoirs un argument de campagne au second tour.
La première réunion entre le chef de l’Etat et les trois gouverneurs des îles est prévue ce matin au palais présidentiel de Beit-salam, soit deux mois après avoir été investis dans leurs fonctions respectives.
Selon le commissaire aux Finances de Mwali, en même temps coordonnateur de l’action gouvernementale de l’île, Abdou Djabir, «ce sera l’occasion de discuter en profondeur des relations entre l’Etat central et les entités insulaires, mais aussi d’aborder la question du budget devant être alloué aux îles autonomes.»
Il faut dire que, par le passé, la cohabitation entre ces quatre pouvoirs a toujours été conflictuelle. On se souvient encore du bras de fer permanent entre l’ancien président de Ngazidja, Mzé Soulé ElBak, et Azali Assoumani, puis entre Mohamed Bacar (Ndzuani) et l’ex-président Sambi.
Cohabitation à quatre
Ces démêlés ont longtemps tourné autour des compétences dévolues aux îles. Heureusement qu’avec l’élection en 2011 d’Ikililou Dhoinine et à la faveur de la révision constitutionnelle de 2010, ces conflits se sont estompés. Le risque d’un retour à ces vieilles querelles est d’autant plus mince que le président Azali et les gouverneurs Hassane Hamadi,Mohamed Said Fazul et Salami Abdou se sont supportés mutuellement lors des dernières élections et avaient fait de la cohésion entre les quatre pouvoirs un argument de campagne au second tour pour barrer la route aux candidats de la mouvance présidentielle.
Ali Abdou / Alwatwan
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