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Retrait des Jeux des îles à la Réunion : Le Comité Maore au Mirex

Le Comité  Maore a rencontré, hier,  le chef de la diplomatie comorienne, Abdoulkarim Mohamed, pour s’enquérir de l’évolution de la situation,  suite au retrait de la délégation comorienne des jeux des iles de l’Océan indien (lire nos éditions du 3 et 4 août ).

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Le Comité Maoré a été reçu, hier, au ministère des relations extérieures pour s’enquérir de la situation après le retrait de la délégation comorienne des Jeux îles de l’Océan indien (Jioi) à La Réunion. Au sortir de cette rencontre, son président, Ali Abdou Elaniou, s’est dit satisfait des explications données par le chef de la diplomatie comorienne. «Nous sommes venus connaitre la position exacte de notre  gouvernement, sur ce qui s’est passé à Saint Denis. Je pense que les explications que nous avons obtenues, les échanges que nous avons eus sont de nature à rassurer. Et à pouvoir nous permettre d’affirmer avec la plus grande sérénité que l’honneur bafoué  ne sera toujours pas bafoué. Il va falloir quand même un jour que la France ait  d’autres perspectives que de faire de l’humiliation, qui est permanente», a souligné le président du Comité  Maore devant la presse.

Ali Abdou Elaniou a dénoncé l’attitude ambigüe de la France dans ses relations avec les Comores : «La France ne cesse pas de nous humilier, tout en disant être notre amie. Ce n’est pas possible. Nous ne pouvons pas admettre ça. Il faut qu’elle choisisse. Ou bien elle est notre amie, et en ce moment là, il n’y a pas d’humiliation. Nous pouvons alors  discuter calmement avec toute la sérénité requise sur les points qui font que nous sommes en discussion», a-t-il soutenu.
Pour  lui, la France devra choisir très vite.»Par ce que, a-t-il poursuivi,  notre patience est à bout. [… ] Si elle veut que la confrontation continue, et bien elle continuera. Elle verra bien, tôt ou tard, aujourd’hui ou demain, que de toute façon ça ne peut pas continuer. Il faut que la France comprenne qu’elle n’est plus en pays conquis. Elle nous a conquis c’est vrai, mais il faut qu’elle sache que cette période de conquête est finie, la page est définitivement tournée».

«Le Comité Maore était inquiet et il a voulu savoir exactement qu’elle va être la suite par rapport aux positions prises par le gouvernement. Le ministre des Relations extérieures s’est exprimé d’une façon très large et profonde. Et ces explications ont rencontré l’agrément et la compréhension du Comité Maore. Ce qui est une satisfaction quand on connait les exigences du Comité Maore», a soutenu de son côté, l’ambassadeur Ahamada Hamadi, secrétaire général du ministère.

Selon lui, ce qui reste  sera  de voir comment les choses vont se dérouler,  après le communiqué publié,  hier, par le gouvernement comorien, la convocation de l’ambassadeur de la France aux Comores au ministère des Relations extérieures. Mais aussi le rappel de l’ambassadeur des Comores à Paris pour consultation. Celui-ci était attendu hier.  «Evidemment nous faisons face à une crise qui est réelle et que nous essayons de gérer avec beaucoup de lucidité, et de sang froid. Car nous savons qu’avec la France nous avons des relations suivies et régulières. Mais nous ne pourrons jamais accepter en tant que pays, en tant que gouvernement et en tant que peuple que l’on porte atteinte à l’intégrité de notre territoire», a déclaré le secrétaire général.

Sur ce qui est de la responsabilité de l’organe chargé d’organiser les jeux,  Ahamada Hamadi  a  affirmé que des enquêtes sont en cours pour déterminer d’éventuelles responsabilités. «La délégation mahoraise a défilé avec un drapeau français, c’est cela qui est visible. La Charte a été violée. Le gouvernement sait à qui s’adresser, à qui demander des explications. La première des choses c’était de condamner. De dire que les normes et les usages ont été violés et qu’en aucun moment le gouvernent comorien ne pouvait être inerte, devant une violation aussi flagrante de la Charte et de son intégrité territoriale. Tout le reste va se faire en  essayant  d’établir la responsabilité, les motivations et la finalité de l’acte».

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