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Réunion du groupe de soutien sur la situation au Mali : Les dessous de la rencontre

sur initiative de l’Union africaine, le Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali s’est réuni à Bamako. Cette réunion de très haut niveau, dont l’ouverture a été coprésidée par le président de la République Dioncounda Traoré et Madame Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, a enregistré la participation de tous les partenaires internationaux du Mali: la Cédéao, l’Union européenne, l’Organisation internationale de la francophonie, les Nations unies et bien entendu l’Union africaine. Bien loin de ce que le communiqué final de cette rencontre dite décisive stipule, ‘’Le Prétoire’’ a décodé le message diplomatique de la communauté internationale et a traité les dessous de la rencontre.

 

La mauvaise passe que le Mali traverse met à mal les principes fondamentaux de l’UA et du reste de la communauté internationale. Il en va ainsi des principes relatifs au respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale d’un pays.  Désormais, les choses sont l’on ne peut plus claires: sans élections libres, régulières et transparentes, le monde entier ne pourra pas se prononcer pour le Mali.  L’entière implication de la communauté internationale dans le processus de libération de la partie nord du pays, aussi bien que la reprise de la coopération avec les partenaires au développement sont conditionnées à la tenue d’élections, au cours du premier trimestre de l’année 2013.

En effet, la tenue des élections libres constitue l’approche que la communauté internationale privilégie, parce que, selon elle, des institutions démocratiquement élues à Bamako faciliteront vigoureusement les efforts visant à résoudre la crise au Nord. Cependant, il serait important de faciliter une large participation des populations de la partie septentrionale du Mali qui sont actuellement dans les camps de réfugiés, de même que toutes celles qui sont déplacées à l’intérieur dans la partie sud du pays. La communauté internationale est consciente qu’une telle approche « comporte le risque d’affecter la crédibilité et la représentativité du scrutin et d’envoyer un message que les groupes concernés pourraient interpréter comme une reconnaissance de la présente situation », a précisé un haut fonctionnaire des Nations unies.

La communauté internationale appuiera la tenue des élections

La réunion du Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali s’est dite prête à mettre à la disposition du Mali l’appui technique  nécessaire à l’élaboration d’un calendrier pour la tenue des élections, le plus rapidement possible.  Cet appui sera une assistance, dans l’ensemble, d’ordre financier adéquat aux organes chargés de la gestion des élections, y compris l’établissement d’une liste électorale crédible et consensuelle. Cette assistance devrait comprendre, en outre, l’envoi rapide d’une équipe d’évaluation conjointe au Mali. Afin d’affaiblir les risques qui pourraient compromettre la tenue des élections, le Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali juge qu’’il est primordial de maintenir et soutenir efficacement les efforts visant à mettre en œuvre les tâches assignées aux institutions de la transition, d’élaborer une stratégie efficace de stabilisation aux fins d’expliquer les objectifs de la communauté internationale. Aussi, d’isoler ceux qui pourraient tenter de saper le processus, par des sanctions ciblées et effectives.

Le leadership doit prévaloir

La communauté internationale a, par ailleurs, ouvertement demandé au Mali d’accentuer l’importance du leadership de s’approprier les efforts de recherche de solutions durables aux crises auxquelles il fait face. Selon la communauté internationale, le Mali doit, avant tout, veiller au respect des droits de l’homme et de l’état de droit, en luttant contre l’impunité et en assurant une autorité pleine et effective des institutions civiles sur le pouvoir militaire, en conformité avec les résolutions et décisions pertinentes de la Cédéao, de l’Ua et de l’Onu; ainsi qu’avec les positions d’autres acteurs internationaux. La réunion a rappelé que la nécessité pour les institutions de la transition d’être aussi représentatives et inclusives que possible reste d’une importance capitale, et d’agir en harmonie, sous la direction du président intérimaire, pour obtenir le niveau requis de légitimité et de soutien au sein de la population malienne, d’abord, et du monde entier, ensuite. En outre, elle a encouragé les pays du Champs, qui étaient représentés, à intensifier leurs efforts de lutte contre les réseaux criminels et terroristes.

Le but de cette réunion internationale du Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali vise « à contribuer à la création des conditions nécessaires au développement d’un Etat malien stable et démocratique, capable de répondre aux besoins de ses citoyens, d’exercer pleinement son autorité sur l’ensemble de son territoire national et d’assumer efficacement ses responsabilités dans la promotion de la sécurité régionale et la recherche de solutions à d’autres défis». Ces propos de Madame Nkosazana Dlamini-Zuma résument tout.

Rokia Diabaté

Source: Le Prétoire

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