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Sambi, entre zone de turbulence et géopolitique

En plus des tremblements de terre qui ne cessent de secouer une partie du territoire national, le régime du Colonel Azali Assoumani, a décidé de provoquer un tsunami politique en s’en prenant à l’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, président d’honneur de l’ une des premières formations politiques du pays. Ce dernier est victime, depuis son retour au pays la semaine dernière, d’un harcèlement « textuel » qui frise parfois le ridicule : des actes administratifs abracadabrantesques, pleuvent tous les jours pour l’intimider, lui restreindre ses libertés de circulation. Certes, l’ancien président Sambi a menti à la population, n’a pas respecté ses promesses notamment de lutter contre l’habitat insalubre et la corruption, mais il demeure un leader charismatique qui n’a point d’égal dans la classe politique comorienne. Il continue de mobiliser et galvaniser les foules. Il maitrise à merveille, les outils modernes de communication. Il a mis en scène son retour au Comores tout en sachant ce que le régime en place tramait pour le cueillir. C’est un animal politique qui a fait élire deux présidents de l’Union, Ikililou Dhoinine et Azali Assoumani, un ancien député de Mutsamudu élu en 1996, un leader politique difficile à abattre. Il avait défié le pouvoir de Mohamed Taki Abdoulkarim en défilant tout seul à Moroni pour protester contre sa politique à Anjouan au début de la crise séparatiste.

Sambi est un homme politique qui a des hommes et des femmes au niveau national et international prêts à le défendre. Les Anjouanais se reconnaissent en lui non pas parce qu’ils l’aiment, mais parce qu’il est leur seul homme politique de leur ile qui peut tenir tête à la prétendue « hégémonie » de la Grande Comore. Dans cette ile, dans chaque village, des leaders politique s’autoproclament et parlent au nom du peuple. A Anjouan, rares sont les hommes et femmes politique qui peuvent concurrencer Sambi. Sambi a été formé en Iran et il a fait venir le président de ce pays aux Comores. Les relations entre notre « mollah » et l’Iran sont connues. Dans sa politique d’expansion, l’Iran a ses hommes dans notre pays et dans cette région de l’océan indien et incontestablemen Sambi en fait partie. Cette puissance régionale a ses vues dans cette région qui connaitra un développement économique exponentiel au cours des prochaines décennies. Ce pays fera tout pour défendre ses intérêts, face à une Arabie Saoudite qui a déjà pris une longueur d’avance dans notre pays. Ainsi le cas Sambi risque de ne pas être uniquement une affaire interne, mais un « conflit d’intérêt » entre des grandes puissances régionales de l’Islam qui veulent jouer chacune son leadership. Le pays risque d’entrer dans une zone de turbulence qui menacera à court terme sa sécurité et sa survie. Ceux et celles qui s’assoient sur la loi pour régler leurs comptes à Sambi rendent un mauvais service à ce pays. Ils ne regardent que le bout de leurs nez. Le prédécesseur d’Azali Assoumani, Ikililou Dhoinine, a su apprivoiser Sambi en faisant appliquer et interpréter à sa guise la législation en vigueur. Il s’en est bien sorti !

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1 commentaire sur Sambi, entre zone de turbulence et géopolitique

  1. LE REGRET NE VIENT QU’APRÈS.
    Il faut réfléchir avant de faire. En effet, les conventions n’engagent que ceux qui les croient. Car, on ne confie jamais une personne qui endosse l’uniforme militaire. Surtout, un élève de Sun Tzu et Machiavel deux stratèges de la ruse.
    Dans quelle mesure un ancien chef d’état se fait entuber par son Cadet ?

    Tout ce qui arrive à SAMBI aujourd’hui, tout le monde l’attendait sauf l’ancien président. Ce dernier (SAMBI) était naïf. Car, le pouvoir est un voile auquel masque la réalité. Si Sartre a dit que baudelaire a eu ce qu’il méritait, aujourd’hui SAMBI récolte ce qu’il a semé. De surcroît, cette situation inédite apprendra bon nombre de personnes à commencer par Elarif, Ali M’saidie et les autres qui sont des insectes. Car, il suffit que ces derniers voient des excréments pour les suivre. Si Machiavel a publié le prince afin de se faire intégrer par les Médicis. Certains vont plus loin en torchant l’anus du dictateur pour intégrer le pouvoir. Or, il n’y a pas un élément important que la réputation. Vous lisez les 48 lois du pouvoir de Robert Greene. Et vous verrez que la réputation en politique est la prunelle des yeux.

    Par ailleurs, ceux qui sont allergiques à l’opposition doivent savoir que leur réputation ne cesse d’être totalement abîmée. C’est ainsi que l’ancien président SAMBI verra sa crédibilité diminuer. Même si sa popularité reste forte mais le fait qu’il avait choisi Azali assoumani Mugabe et que celui ci lui traîne dans la boue est un mauvais signe politique.

    Bref, SAMBI récolte ce qu’il a semé.

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