Ces derniers temps, l’hôpital El-Maarouf est le théâtre d’une grave pénurie d’oxygène. Cette situation pousse souvent les patients à se diriger vers les cliniques privées et de payer un montant parfois faramineux pour leur traitement.
L’oxygène à l’hôpital El Maarouf est devenu une denrée rare. Ces derniers temps, cet hôpital de référence est frappé d’un manque accru d’oxygène pour faire les opérations chirurgicales.
Hier cette situation aurait coûté la vie à un nouveau-né. Dans l’obligation de faire une opération d’urgence pour sauver le bébé, le chirurgien était obligé d’envoyer la patiente dans une clinique privée car il n’y avait pas les éléments nécessaires pour faire l’intervention.
« Le docteur nous a dit qu’il ne peut pas faire l’opération car il n’y a pas d’électricité à l’hôpital et que le groupe électrogène est en panne, qu’il n’y a même pas les blouses aseptisées et surtout qu’il n’y avait pas de l’oxygène, l’élément vital pour l’opération », déclare M.M, la soeur de la patiente.
Elle ajoute que « on était dans l’obligation de se diriger vers une clinique rivée de la place pour faire l’opération et sauver notre bébé ». Ce genre de situation à l’hôpital El Maarouf n’est pas une première. La semaine dernière, un jeune garçon devait y subir une opération mais il était transféré à l’hôpital de Mitsamiouli pour manque d’Oxygène.
Sur cette situation, certains responsables de l’hôpital tentent d’apporter des éclaircissements sur le manque d’oxygène à El-Maarouf. « L’oxygène est un élément vital à l’hôpital et ça consomme beaucoup d’argent. Je pense que l’Etat devait le prendre en charge comme une priorité parmi les autres », lance le major Mahamoud Abdallah du laboratoire du CHN El Maarouf. Cet agent a avancé l’idée de mettre en place une unité de production de gaz. « Un patient peut consommer une bouteille de gaz et pourtant il ne paie que 2000 FC. C’est pour vous montrer l’ampleur du drame », montre-t-il.
Mohamed Youssouf – HZK
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